L'AGCS et la libéralisation de la formation - Problèmes, dangers et questions ouvertes
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L’AGCS et la libéralisation de la formation Problèmes, dangers et questions ouvertes Das GATS und die Liberalisierung der Bildung Probleme, Gefahren und offene Fragen Verband der Schweizer Studierendenschaften Union des Etudiant·e·s de Suisse Unione Svizzera degli Universitari
Inhaltsverzeichnis Table des matières Einleitung...4 Introduction...4 Richard GERSTER, Richard GERSTER, Welthandelsorganisation - Fairplay?...10 Organisation mondiale du commerce - Fairplay ?...10 Marianne HOCHULI, Marianne HOCHULI, Das GATS hat ein Geschlecht...28 L’AGCS affiche ses préférences sexuel- les...28 Louis WEBER, Louis WEBER, Die Gefahren der Liberalisierung...38 Les dangers de la libéralisation...38 Raoul-Marc JENNAR, Raoul-Marc JENNAR, Der Bildungsmarkt...46 Le marché de la formation...46 Lea BRUNNER, Lea BRUNNER, «Education not profit»- Das GATS und der «Education not profit»- L’AGCS et VSS...62 l’UNES...62 Christian PAULETTO, Christian PAULETTO, Das seco zum GATS...79 (Anhang) Le seco sur l’AGCS...79 (Annexe)
Einleitung Préface In den letzten Monaten gab es verschie- Durant ces derniers mois, plusieurs dene Anzeichen dafür, dass das Freihan- signes ont confirmé que l’accord de libre delsabkommen der WTO im Bereich der échange dans le domaine des services Dienstleistungen (GATS)1 auch für die (AGCS)1 gagnait en importance pour la Schweiz zunehmend an Bedeutung gewinnt. Suisse. Le Conseil fédéral a été sollicité par Der Bundesrat wurde mehrmals in Inter- plusieurs interpellations de prendre position pellationen beauftragt, zu Fragen im Zu- sur des questions par rapport à l’AGCS, et sammenhang mit GATS Stellung zu bezie- deux expertises juridiques ont analysé les hen und es gab zwei Rechtsgutachten, wel- conséquences de l’AGCS sur la formation. 2 che sich mit den Auswirkungen von GATS auf die Bildung beschäftigten.2 Mais qu’est-ce que l’AGCS ? Quelle est la signification de l’AGCS pour le domaine Doch was ist GATS? Was bedeutet das de la formation et quel est le rôle de l’OMC GATS für den Bildungsbereich und welche dans ce cadre ? Rolle übernimmt dabei die WTO? L’Union des Etudiant·e·s de Suisse Der Verband der Schweizer Studieren- (UNES) s’est penché de façon intensive sur denschaften (VSS) hat sich insbesondere l’AGCS et ses conséquences pour la forma- seit dem letzten Jahr sehr intensiv mit dem tion. Lors d’une exposition itinérante qui a Thema GATS und dessen Auswirkungen fait station dans plusieurs Hautes Ecoles de auf die Bildung auseinander gesetzt. An- Suisse, l’UNES a attiré l’attention de lässlich einer Wanderausstellung, welche nombreuses·x étudiant·e·s sur ce problè- an verschiedenen Hochschulen in der me de façon poignante. De cette exposition Schweiz gastierte, hat der VSS viele Studie- est né le désir d’élaborer une brochure rende und Hochschulangehörige auf sehr plus complète dans laquelle des personnes prägnante Weise auf die Problemfelder in d’autres organisations, notamment du côté diesem Bereich aufmerksam gemacht. Aus des avocat·e·s de l’AGCS, devaient prend- dieser Ausstellung heraus entstand der re la parole.3 Elle veut contribuer à une Wunsch, eine umfassendere Broschüre zu- sammen zu stellen, in welcher auch Perso- 1 Accord Général sur le Commerce des Services. nen aus anderen Organisationen, insbe- 2 Cf. interpellations Brunner (CE 99.3471), Vollmer sondere der Befürworter·innenseite zu (CN 02.3095) Bruderer (CN 02.3298), Ehrler (CN 02.3613), Gysin (CN 03.3078) et Bühlmann (CN 03.3168) ainsi que la brochure de l’OFES 1 General Agreement on Trade in Sevices. (OFES (Ed.), Die Auswirkungen des GATS auf das 2 Siehe Interpellationen Brunner (SR 99.3471), Bildungssystem der Schweiz, Berne 2003). Vollmer (NR 02.3095) Bruderer (NR 02.3298), 3 Dans ce cadre, nous avons aussi demandé au Sec- Ehrler (NR 02.3613), Gysin (NR 03.3078) und rétariat d’Etat à l’économie (seco) de contribuer à Bühlmann (NR 03.3168), sowie die Broschüre cette brochure. Malheureusement, nous n’avons des BBW, (BBW (Hrsg.), Die Auswirkungen des pas reçu de réponse jusqu’à la mise sous presse. GATS auf das Bildungssystem der Schweiz, Bern Nous regrettons que cf.lep.seco 79f.n’ait pas usé de la 2003). possibilité de publier son point de vue.
5 Wort kommen sollten.3 So ist die Idee zu meilleure compréhension de l’AGCS et dieser Broschüre entstanden. Sie soll einen permettre une discussion large à ce sujet. Beitrag zum besseren Verständnis von GATS sein und eine breite Diskussion zum Richard Gerster, Dr en économie, Thema ermöglichen. (Richterswil), a étudié les sciences écono- miques à l’Université de St. Gall. Il a été Richard Gerster, Dr. oec., (Rich-ters- directeur de la communauté des oeuvres wil), hat an der Universität St. Gallen Wirt- d’entraide jusqu’en 1998 et travaille de- schaftswissenschaften studiert. Er war bis puis comme conseiller indépendant et jour- 1998 Geschäftsleiter bei der Arbeitsge- naliste (www.gersterconsulting.ch). Il a ent- meinschaft der Hilfswerke und arbeitet re autres écrit Globalisierung und Gerech- seither als selbständiger Berater und Publi- tigkeit (éditions hep, Berne, 2001). zist (www.gersterconsulting.ch). Unter an- M. Gerster étudie dans sa contribution derem hat er Globalisierung und Gerech- les règles de négociation au sein de l’OMC. tigkeit (hep-Verlag, Bern 2001) verfasst. Sur le fond du développement durable, il Herr Gerster untersucht in seinem Bei- montre les problèmes liés au fonctionne- trag die Verhandlungsregeln innerhalb der ment de l’OMC. A l’aide d’une comparai- WTO. Mit dem Ziel einer nachhaltigen Ent- son entre l’OMC et un match de football, wicklung zeigt er die mit der WTO ver- M. Gerster met à jour les limites du fair- knüpften Problembereiche auf. Mit Hilfe play avant d’attirer l’attention sur le déficit eines Vergleichs der WTO mit dem Fuss- démocratique au sein de l’OMC. Pour fi- ball enthüllt Herr Gerster die Grenzen des nir, il met en lumière les contradictions de Fairplays innerhalb der WTO und macht la politique suisse entre les négociations au anschliessend auf das vorhandene Demo- sein de l’OMC et la coopération au déve- kratiedefizit innerhalb der WTO aufmerk- loppement. sam. Schliesslich deckt er die Widersprü- che der Schweizer Politik zwischen den Mme Hochuli est coordinatrice de Bestrebungen im Rahmen der WTO-Ver- l’organisation de politique de développe- handlungen und der allgemeinen Ziele der ment Déclaration de Berne où elle est re- Entwicklungszusammenarbeit auf. sponsable du domaine de la politique com- merciale, notamment dans le cadre de Marianne Hochuli ist Koordinatorin der l’OMC. schweizerischen entwicklungspolitischen Elle montre dans sa contribution que les accords de l’AGCS mènent dans de nom- 3 In diesem Zusammenhang haben wir auch das Se- breux domaines à un renforcement de la kretariat für Wirtschaft (seco) für einen Beitrag angefragt. Leider haben wir aber bis zur Druck- discrimination indirecte des femmes. Ain- legung keine Antwort mehr erhalten. Wir bedau- si, elle démontre par exemple que de nom- ern sehr, dass dascf. p.die seco 79f. angebotene Möglich- keit zur Darstellung ihrer Sichtweise nicht genutzt breuses libéralisations ne mènent pas à un hat. gain d’efficacité à proprement parler mais
6 Organisation Erklärung von Bern und ver- le travail est souvent simplement transféré antwortlich für den Bereich Handelspolitik, du domaine salarié au domaine non-salarié insbesondere WTO. dans lequel surtout des femmes sont acti- Sie zeigt in ihrem Beitrag auf, dass die ves. Elle montre que les travaux non payés GATS-Verträge in vielen Bereichen zu ei- ne font pas partie des considérations de ner Verstärkung von indirekter geschlecht- l’OMC. De plus, elle met en lumière que licher Diskriminierung führen. So zeigt sie les systèmes de sécurité sociale ne sont pas beispielsweise, dass viele Liberalisierun- à l’abri peuvent être mis sous pression par gen im eigentlichen Sinne nicht zu einer Ef- l’AGCS ce qui à de graves conséquences fizienzsteigerung führen, sondern dass sur l’égalité des genres. Enfin, Mme Ho- lediglich die bisherige Arbeit vom bezahl- chuli revendique plus de transparence et ten in den unbezahlten Bereich verlagert l’implication de la société civile dans de wird, in welchem auch heute noch haupt- futurs plans dans le cadre d’accords inter- sächlich Frauen arbeiten. Die unbezahlten nationaux. Arbeiten, so macht sie deutlich, sind in den der WTO zugrundeliegenden Theorien Louis Weber est président de l’institut schlicht nicht mitgedacht. Zudem zeigt sie de recherche de la FSU et rédacteur en auf, dass auch Systeme der sozialen Siche- chef de la revue Nouveaux regards. Der- rung durch GATS unter Druck kommen nière publication parue (en collaboration): könnten, was auch für die Gleichstellung Le nouvel ordre économique mondial, édi- schwerwiegende Folgen haben würde. tions Syllepse, Paris, 2002. Schliesslich ist es auch Frau Hochuli ein Des notions comme la compétitivité in- Anliegen, dass zukünftige Pläne im Rah- ternationale et nationale du marché de la men von Internationalen Verträgen von formation sont largement répandues de nos mehr Transparenz und einem Einbezug jours et occupent les lecteurs·trices dans der Zivilbevölkerung geprägt sein sollten. cet article. Les questions de l’ouverture re- spectivement de la libéralisation du systè- Louis Weber ist Präsident des For- me de formation (supérieure) ainsi que du schungsinstituts der FSU und Chefredaktor financement privé ou public y sont discu- der Zeitschrift Nouveaux regards. Letzte tées. A l’aide d’exemples d’Allemagne et erschienene Publikation (in Zusammenar- de France, les risques possibles de ten- beit): Le nouvel ordre économique mon- dances actuelles de la politique de formati- dial, Verlag Syllepse, Paris 2002. on sont esquissés. Au centre des préoccup- Begriffe wie die internationale und nati- ations se trouve d’une part l’analyse de la onale Konkurrenzfähigkeit des Bildungs- participation au financement (autofinance- marktes sind heutzutage weit verbreitet und ment), de l’autre la hiérarchie respective- beschäftigen die Leser·innen in diesem Ar- ment l’autonomie dans le domaine de la tikel. Es werden Fragen nach der Öffnung formation. beziehungsweise Liberalisierung des
7 (Hochschul-) Bildungswesens und nach der Raoul Marc Jeannar est chercheur au- privaten beziehungsweise staatlichen Finan- près d’Oxfam Solidarité (Oxford Commit- zierung der Bildung diskutiert. Anhand von tee of Famine and Relief, Belgique) et de Beispielen aus Deutschland und Frankreich l’URFIG (Unité de Recherche, de Formati- werden mögliche Risiken momentaner bil- on et d’information sur la Globalisation, dungspolitischer Tendenzen aufgezeigt. Bruxelles-Paris-Genève) Zentral ist einerseits die Auseinanderset- Cet article stipule qu’en entrant au 21e zung mit der Frage der Finanzierungsbe- siècle on rétrograde au 19e en analysant teiligung (Selbstfinanzierung), andererseits les conséquences des accords de l’AGCS ist die Frage nach der Hierarchie bezie- sur la formation. En sus de renseignements hungsweise Autonomie im Bildungsbereich concrets sur les buts et le fonctionnement bedeutend. de l’AGCS, des problèmes et risques pos- sibles pour le domaine de la formation et Raoul Marc Jeannar ist Forscher bei d’autres services sont notamment mis en Oxfam Solidarité (Oxford Committee of lumière. Au centre se trouve la confrontati- Famine and Relief, Belgien) und URFIG on de dires de haut·e·s fonctionnaires (Unité de Recherche, de Formation et d’in- européen·ne·s du domaine de la formation formation sur la Globalisation, Brüssel-Pa- avec des règles et faits d’accords signés. ris-Genf). Les mots clé compétitivité et droits hu- In diesem Artikel wird die Aussage, das mains, transparence et opacité, principes et 21. Jahrhundert beginne mit einem Rück- risques ainsi que règles et conséquences schritt ins 19., an Hand der Betrachtung sont opposés, nous accompagnent durant der Auswirkungen des GATS-Abkommens l’article et posent des questions sans répon- auf den Bildungssektor analysiert. Neben se. konkreten Angaben zu den Zielen und Ab- läufen des GATS werden insbesondere Lea Brunner est co-présidente de mögliche Probleme und Risiken für den l’Union des Etudiant·e·s de Suisse (UNES) Bildungsbereich und andere Dienstleistun- depuis 2002. Son article se base sur la pri- gen erläutert. Zentral ist die Gegenüber- se de position de l’UNES au sujet de stellung einiger Aussagen von Bildungsver- l’AGCS. antwortlichen im Bildungsraum Eu-ropa La Suisse – la formation – l’AGCS. C’est mit Regelungen und Tatsachen aus unter- ces trois mots clé qui constituent le fil rouge zeichneten Abkommen. Die Stichworte de cet article de l’Union des Etudiant·e·s Konkurrenzfähigkeit versus Menschenrech- de Suisse. Quelle importance les étu- te, Transparenz versus Intransparenz sowie diant·e·s donnent-elles·ils aux services et Prinzipien und Regelungen versus Risiken notamment au secteur de la formation ? Au und Konsequenzen, begleiten durch diesen centre se trouve la question des dangers Artikel und werfen unbeantwortete Fragen que crée l’AGCS du point de vue de la re- auf. lève et à quels problèmes la Suisse devra
8 faire face. Les étudiant·e·s de Suisse ne Lea Brunner ist seit 2002 Co-Präsiden- sont pas seules avec leurs revendications. tin des Verbandes der Schweizer Studie- Par conséquent, leur importance est gran- rendenschaften (VSS). Ihr Artikel basiert de, et elles peuvent contribuer à constituer auf der Position des VSS zum GATS. la base pour des discussions plus larges. Die Schweiz – die Bildung – das GATS. Comme la plupart des auteur·e·s de cet- Mit diesen drei Stichworten befasst sich te brochure, l’UNES souhaite un débat lar- der folgende Artikel des Verbandes der ge au sujet de l’AGCS en général et de Schweizer Studierendenschaften. Welche l’AGCS dans le domaine de la formation en Bedeutung die Studierenden den Dienst- particulier. Dans ce contexte, il est impor- leistungsbereich und vor allem dem Bil- tant de formuler des buts et de les insérer dungssektor beimessen wird hier erläutert. dans les discussions. Pour cela, il est ce- Zentral ist die Frage welche Gefahren das pendant indispensable de connaître la thé- GATS aus Sicht der Nachwuchsgeneration matique et les problèmes qui en résultent. mit sich bringt, und welche Probleme kon- Nous espérons pouvoir livrer une contribu- kret auch die Schweiz betreffen. Mit ihren tion à ce débat et à l’information sur le su- Forderungen stehen die Studierenden der jet. Schweiz bei weitem nicht allein da, ihre Bedeutung ist daher gross und kann Teil L’UNES remercie tou·te·s les auteur·e·s der Basis zu weiterführenden Diskussionen pour leurs contributions intéressantes. Nous sein. remercions Mme Joëlle Zahnd pour ses Wie die meisten Autor·innen dieser bonnes et précises traductions en français, Broschüre wünscht sich auch der VSS eine M. Arnold Imhof pour ses carricatures qui breite Debatte zum Thema GATS im Allge- aèrent cette brochure et illustrent les conte- meinen, und GATS und Bildung im Beson- nus. Un grand merci est dû à toutes les deren. Dabei ist es wichtig, dass die eige- organisations qui ont permis à cette brochu- nen Ziele formuliert und in die Diskussion re de voir le jour par leur contribution fi- eingebracht werden können. Dazu ist es nancière à la campagne d’information. aber notwendig, die Thematik und die sich Pour finir, nous remercions tou·te·s les ergebenden Probleme zu kennen. Wir hof- étudiant·e·s et actif·ve·s de l’UNES qui ont fen, mit dieser Broschüre einen Beitrag zu participé d’une manière ou d’une autre à dieser Debatte und der breiten Information ce projet. liefern zu können. Der VSS dankt allen Autor·innen für ihre Elena Obreschkow, co-présidente de la spannenden Beiträge. Frau Joëlle Zahnd Commission Internationale et de Solidarité danken wir für ihre guten und präzisen de l’UNES Übersetzungen ins Französische. Herrn Eveline Lehmann, co-présidente de la Arnold Imhof danken wir für die Karrikatu- Commission de politique universitaire de ren, welche diese Broschüre auflockern l’UNES.
9 und die Inhalte bildlich darstellen. Ein grosser Dank gebührt auch all jenen Orga- nisationen, welche durch ihre finanzielle Unterstützung der Informationskampagne diese Broschüre überhaupt erst möglich gemacht haben. Schliesslich danken wir auch all den Studierenden und VSS-Akti- ven, welche in der einen oder anderen Weise an diesem Projekt mitgearbeitet ha- ben. Elena Obreschkow, Co-Präsidentin der Kommission für Internationales und Solida- rität des VSS Eveline Lehmann, Co-Präsidentin der Hochschulpolitischen Kommission des VSS
10 Welthandelsorganisation (WTO) - Fairplay? Organisation mondiale du commerce (OMC) - Fairplay ? Richard GERSTER
11 Bei vielen Globalisierungskritiker·inne·n De nombreuses·x opposant·e·s à la ist die WTO zum Feindbild Nummer Eins mondialisation considèrent l’OMC comme avanciert, wie die Spruchbänder an den l’ennemi public numéro un et l’affichent Demonstrationen bezeugen. Kein Zweifel, clairement sur leurs banderoles lors des es fehlt nicht an Gründen zur Kritik. Trotz manifestations. Les arguments justifiant les critiques ne manquent pas, certes, mais allen Schwachstellen darf jedoch nicht ver- malgré tout ce qu’on peut lui reprocher, il gessen werden, dass die WTO nicht mehr faut rappeler que l’OMC n’est que la scène als eine Bühne für ein Theaterstück abgibt, sur laquelle se joue une pièce de théâtre wo den wirtschaftlich starken Spielern die dans laquelle les acteurs les plus forts Hauptrollen zufallen. Änderungen der Han- économiquement se sont appropriés les delspolitik werden in Washington, Brüssel, premiers rôles. En effet, ce sont Washing- Tokio, usw. entschieden. Der Protest gegen ton, Bruxelles, Tokyo et d’autres qui die heutigen Formen der Globalisierung im décident des modifications des politiques Sinne des Mottos von Porto Alegre «Eine commerciales. Les protestations et critiques andere Welt ist möglich» muss sich des- émises à l’égard de la forme actuelle de halb in erster Linie an unsere eigene Regie- mondialisation et affirmant qu’« un autre rung richten. Bundesrat Joseph Deiss ist monde est possible », selon le slogan de Porto Alegre, doivent donc modifier leur gefordert. cible et s’adresser en première ligne à notre propre gouvernement – en Suisse, c’est au Ein Blick zurück: Am 24. März 1948 Conseiller fédéral Joseph Deiss que l’on wurde die Charta der Internationalen Han- demande d’agir. delsorganisation (ITO) in Havana von 54 Staaten unterzeichnet. Diese «Havana- Retour dans le temps : le 24 mars 1948, Charta» war ein umfassendes, von den 54 Etats signent la charte de l’Organisation USA geprägtes Vertragswerk, das unter internationale du commerce (OIC) à La anderem faire Arbeitsbedingungen, priva- Havane. Vaste contrat international instigué te Wettbewerbsbeschränkungen, Investiti- par les Etats-Unis, cette « Charte de La onsvoraussetzungen und Rohstofffragen Havane » visait à réguler des thèmes poli- thematisierte – alles Probleme, welche tiques et économiques mondiaux, comme mehr als ein halbes Jahrhundert danach les conditions de travail équitables, les restrictions à la concurrence privée, les immer noch einer Lösung harren. Ausge- investissements et les réserves de matières rechnet der US-Kongress weigerte sich je- premières – autant de sujets problématiques doch, die Havana-Charta zu ratifizieren. qui, plus d’un demi siècle plus tard, attendent toujours une solution. Ajoutons qu’à l’époque le Congrès américain avait refusé de ratifier la Charte de La Havane !
12 Herausforderung «Nachhaltige Le grand défi d’aujourd’hui: le Entwicklung» « développement durable » Lediglich ein Teil der Havana-Beschlüs- Seule et unique résolution de La Havane se, nämlich der Allgemeine Zoll- und Han- à être devenue réalité, l’Accord général sur delsvertrag (GATT), wurde Wirklichkeit. les tarifs douaniers et le commerce (en Dennoch prägten die GATT-Prinzipien die anglais le GATT) a modelé l’économie Weltwirtschaft der zweiten Hälfte des 20. mondiale pendant toute la seconde moitié du 20ème siècle. La chute des barrières Jahrhunderts. Abbau von Handelsbarrie- commerciales et la non-discrimination ont ren und Diskriminierungsverbot trugen we- considérablement contribué à la prospérité sentlich zum heutigen Wohlstand der In- actuelle des pays industrialisés et nouvel- dustrie- und Schwellenländer bei. Das lement industrialisés. Si l’OMC (fondée le Umfeld für die Nachfolgeorganisation des 1er janvier 1995) est l’historique successeur GATT, die am 1. Januar 1995 aus der du GATT, avouons que le décor de notre Taufe gehobene Welthandelsorganisation planète s’est radicalement modifié et que la (WTO), hat sich jedoch grundlegend geän- carte mondiale politico-économique du dert. Die koloniale Welt nach dem Zweiten début du 21ème siècle ne peut plus être Weltkrieg ist mit der wirtschaftlichen und comparée au paysage colonial suivant la politischen Landkarte am Anfang des 21. Seconde Guerre Mondiale. Jahrhunderts nicht zu vergleichen. Il s’agit maintenant de relever un nouveau défi - le « développement durable », une Die neue Herausforderung heisst série de directives pour le futur développe- «Nachhaltige Entwicklung», die am Erdgip- ment mondial concrétisées lors du Sommet fel von 1992 in Rio de Janeiro konkreti- de la Terre de Rio de Janeiro en 1992 et sierte und in Johannesburg 2002 bekräftig- renforcées à Johannesburg en 2002 te Marschrichtung der von der Völkerge- répondant aux critiques exprimées par la meinschaft anvisierten Weltentwicklung. population. L’OMC se retrouve confrontée Die WTO sieht sich mit Problemen auf ver- à des problèmes aussi vastes que nombreux: schiedenen Ebenen konfrontiert: · économiques : barrières commerciales · Wirtschaftlich: Hartnäckige Han- tenaces dans le domaine de l’agriculture, delsbarrieren in der Landwirtschaft, libéralisation des services (AGCS) con- umstrittene Liberalisierung von Dienst- troversée, absence de consensus au sujet leistungen (GATS), kein Konsens im des aspects commerciaux des droits de la propriété intellectuelle (en anglais Dossier des Geistigen Eigentums TRIPs), protectionnisme privé ; (TRIPs), privater Protektionismus. · écologiques : exigences commerciales · Ökologisch: Handelsförderung ohne irrespectueuses de l’environnement, Schonung der Umwelt, trotz Marktver- aucune internalisation des coûts externes sagen keine Internalisierung externer (spécialement dans le domaine des trans- Kosten (namentlich im Transportwe- ports) malgré les défaillances du marché, sen), ungeklärte Schnittstellen zwischen incompatibilité flagrante entre les accords
13 multilateralen Umweltabkommen und écologiques multilatéraux et l’OMC ; der WTO. · sociaux : absence de compensation de · Sozial: Keine Kompensation von Ver- la part des perdants, marginalisation et lierern, Marginalisierung und mangeln- manque de protection des membres les plus faibles de l’OMC, mise au point des der Schutz der schwachen WTO-Mit- relations avec l’Organisation internationale glieder, Klärung des Verhältnisses zur du travail concernant les standards so- Internationalen Arbeitsorganisation be- ciaux universels ; treffend universeller Sozialstandards. · politiques : risque d’instrumentalisation · Politisch: Gefahr der Instrumentali- de l’OMC par les superpuissances poli- sierung der WTO durch die handelspo- tico-commerciales (USA, UE), menace litischen Supermächte (USA, EU), An- et utilisation de sanctions commerciales drohung und Anwendung unilateraler unilatérales (USA) en dehors du cercle Handelssanktionen (USA) abseits der de l’OMC, désintégration de l’économie WTO, Zerfall der Weltwirtschaft in re- mondiale remplacée par des blocs com- gionale Handelsblöcke. merciaux régionaux ; · Institutionell: Demokratiedefizit, · institutionnels : déficit démocratique, manque d’intégration des organisations mangelnde Integration von Nicht-Regie- non-gouvernementales (ONG), demande rungsorganisationen (NGOs), Forde- publique de l’ouverture de la culture OMC rung nach Öffnung der WTO-Kultur im (transparence et participation aux procé- Sinne von Transparenz und Partizipati- dés de l’OMC). on an WTO-Prozessen. Marginalisation du Sud Marginalisierung des Südens En dépit de toutes les modifications Allen gesellschaftlichen Veränderungen sociales mises en place, la pauvreté et la zum Trotz sind Armut und Elend bisher misère mondiales n’ont toujours pas été nicht besiegt worden. Bemerkenswerten vaincues. Des efforts économiques et sociaux wirtschaftlichen und sozialen Fortschritten remarquables ont certes été réalisés dans in einigen Ländern Afrikas, Asiens und La- certains pays d’Afrique, d’Asie et d’Amé- teinamerikas steht hartnäckige Armut im rique Latine, mais la misère reste tenace Süden und eine wachsende Verarmung und dans le Sud et le Nord voit augmenter rapi- dement sa population pauvre toujours plus Verunsicherung auch im Norden gegenü- difficile à rassurer. Les historien·ne·s tente- ber. Historiker·innen werden dereinst die ront un jour de mesurer le succès de l’OMC Bedeutung der WTO daran messen, wel- en calculant les contributions que la libéra- chen Beitrag der Handel für jene 1,2 Milli- lisation apporte au 1,2 milliard de personnes arden Menschen leistet, die in absoluter devant survivre dans la pauvreté la plus ex- Armut mit weniger als einem Dollar pro trême avec moins d’un dollar par jour ! Les Tag auskommen müssen. Die explodieren- différences éclatantes entre riches et pauv- den Wohlstandsunterschiede zwischen res, entre le Nord et le Sud représentent
14 Arm und Reich, zwischen Nord und Süd autant une toile de fond empoisonnée pour sind sowohl ein vergifteter Boden für die l’économie mondiale qu’une menace pour Weltwirtschaft als auch eine Bedrohung la paix sociale. Jusqu’à présent, les promes- des sozialen Friedens. Bisher sind die är- ses faites aux pays les plus pauvres de l’OMC meren Länder in der WTO mit Worten n’ont été que paroles – les faits concrets doivent encore venir. statt Taten abgespiesen worden. En novembre 2001, la quatrième Con- Im November 2001 wurde an der vier- férence ministérielle de l’OMC qui s’est ten WTO-Ministerkonferenz in Doha (Qua- tenue à Doha (Qatar) a esquissé le cadre tar) der Rahmen für die Weiterarbeit – die des efforts futurs et fixé au 1er janvier 2005 neunte Welthandelsrunde bis spätestens la fin du neuvième cycle de négociations am 1.1.2005 abzuschliessen – abgesteckt. commerciales. Les représentant·e·s du Die Vertreter·innen des Nordens setzten Nord ont imposé un marché libre plus vaste, den Auftakt zu einer weiteren Liberalisie- en particulier dans les domaines de rung namentlich bei den Dossiers der l’agricul-ture, des services, de l’approvi- Landwirtschaft, Dienstleistungen, im öf- sionnement public et ont lancé les premières fentlichen Beschaffungswesen und die Vor- négociations concernant la concurrence et bereitung von Verhandlungen über Wett- les investissements. De leur côté, les Etats membres africains, asiatiques et latino- bewerbs- und Investitionsfragen durch. américains économiquement plus faibles ont Die wirtschaftlich schwächeren Staaten Af- demandé la résolution des nombreux rikas, Asiens und Lateinamerikas verlang- problèmes survenus suite à la mise en place ten mit mässigem Erfolg die Lösung der des résolutions antérieures ainsi que des zahlreichen Umsetzungsprobleme früherer mesures accélérées favorisant l’ouverture Beschlüsse und beschleunigte Marktöff- du marché du Nord. Inutile de préciser que nungsmassnahmen des Nordens. Denn Ex- les membres du Sud n’ont remporté qu’un porte sind auch für sie die bei weitem wich- maigre succès. Les exportations représentent tigste Einnahmequelle, um Güter aus dem aussi pour les pays défavorisés la source Ausland einzukaufen. Exporte schaffen Ar- de reve-nus la plus importante, qui leur beit und Verdienst, und das interessiert permet ensuite d’acheter des produits étran- nicht nur die Regierungen und Wirtschafts- gers. Les exportations créent des postes de travail et un revenu vital – il est évident que kapitäne, sondern auch die breite Bevölke- cela ne concerne pas uniquement les gouver- rung. nements et les dirigeants économiques, mais Die Vorbereitungen für die fünfte WTO- aussi l’ensemble de la population. Ministerkonferenz in Cancun (Mexico) vom La cinquième Conférence ministérielle 10.–14. September 2003 kommen nur de l’OMC se tiendra à Cancun (Mexique) harzig voran. Ungelöste Konflikte zwischen du 10 au 14 septembre 2003, mais les den USA und der EU namentlich im Agrar- préparatifs n’avancent qu’à petits pas en bereich bremsen den Prozess. Die Ent- raison de conflits non résolus entre les Etats- wicklungsländer sehen ihre Interessen Unis et l’UE concernant essentiellement les einmal mehr verraten, nachdem die USA échanges dans le domaine agricole. En
15 im Dezember 2002 einen zwar schwa- outre, les pays en voie de développement chen, aber symbolträchtigen Kompromiss- ont vu encore une fois leurs intérêts trahis text zum Schutz des geistigen Eigentums en décembre 2002 lorsque les Etats-Unis bei Medikamenten im Falle von Notsituatio- ont bloqué la signature d’un accord de nen blockiert hatten. Entgegen den Vorga- compromis, certes faible, mais symbolique- ment très fort, sur la protection de la pro- ben kam bis Ende 2002 keine Einigung priété intellectuelle liée aux médicaments darüber zustande, wie die besonderen Be- dans une situation d’urgence. Contrairement dürfnisse der Entwicklungsländer verbind- aux directives officielles, les membres de lich in die WTO-Verträge eingebaut wer- l’OMC ne sont pas parvenus à s’accorder den sollen. Stattdessen treiben die Indus- d’ici à fin 2002 sur la façon dont les besoins trieländer die neuen Themen (Investitio- particuliers des pays en voie de développe- nen, Wettbewerb) weiter voran. So be- ment pourraient être intégrés dans tous les fürchten die wirtschaftlich und politisch traités de l’OMC. Au contraire, les pays schwachen Länder, dass ihre Anliegen industrialisés ont lancé les négociations sur einmal mehr unter die Räder kommen und de nouveaux thèmes (investissements, die in Doha gross angekündigte «Entwick- concurrence) qui leur sont chers. Les pays lungsrunde» ein Papiertiger bleiben wird. économiquement et politiquement plus faibles craignent donc, non sans raison, que Vor dem Hintergrund der verbreiteten leurs revendications ne soient encore une Unzufriedenheit im Süden mag die Bei- fois mises à l’écart et que le « cycle du déve- trittswelle zur WTO erstaunen. Zur Zeit loppement » annoncé en fanfare à Doha ne (Mitte 2003) zählt sie 146 Mitglieder, wei- reste des paroles en l’air. tere 27 stehen in Beitrittsverhandlungen. En tenant compte du vaste mécontente- Die WTO-Mitgliedschaft zählt zum Kernbe- ment exprimé par les pays du Sud, il est stand des Pfades der Weltmarktintegrati- surprenant de constater une forte vague on. Der Beitritt Chinas von 2001 und die d’adhésion à l’OMC : à l’heure actuelle (mi- laufenden Verhandlungen mit Russland 2003), l’OMC compte 146 membres et 27 zeugen davon. Abseitsstehen bei der WTO pays supplémentaires sont en pourparlers hiesse, einzeln mit den Handelsgrossmäch- au sujet de leur adhésion. L’affiliation à ten über Marktzugang etc. zu verhandeln. l’OMC est considérée comme condition sine qua non pour entrer dans la cour des grands Nichts spricht dafür, dass bilateral bessere et participer au marché mondial, comme le Bedingungen herausgeholt werden könn- montrent la Chine, membre depuis 2001, ten, im Gegenteil. So bleiben für wirtschaft- et la Russie, en cours de négociations. Les lich schwache Länder – und auch Klein- pays qui restent à l’écart de l’OMC se voient staaten wie die Schweiz – multilaterale contraints de négocier un à un avec les Handelsregeln dem Gesetz des Dschungels grandes puissances commerciales dans allemal vorzuziehen. Wenn hingegen das chacun des domaines concernés, comme Recht des Stärkeren gilt, können schwache l’accès au marché, etc. De plus, l’expérien- Akteure nur verlieren. ce montre que les accords bilatéraux conduisent souvent à des conditions banca-
16 Spielregeln verbürgen noch les, tandis que les traités multilatéraux kein Fairplay assurent de meilleures possibilités. Ainsi, pour les pays plus faibles économiquement Schweizer Diplomaten pflegen die WTO et pour les Etats plus petits comme la Suisse, als demokratischste unter den multilatera- les négociations commerciales multilatérales len Organisationen zu preisen. Weil jede restent préférables. Mais attention, la loi du plus fort risque de l’emporter dans la jungle Nation eine Stimme hat, ist das formal rich- du marché libre et les acteurs plus faibles tig. Schon in George Orwells berühmten risquent de ne pas recevoir la part qui leur Roman «Animal Farm» waren alle gleich, est due. aber einige gleicher. So zeigt sich auch im Verhandlungsalltag der WTO sehr rasch, L’existence de règles de jeu ne wer das Sagen hat. Die Existenz von Spiel- garantit pas un jeu fair-play regeln verbürgt noch keineswegs Fairplay. Vergleichen wir den Welthandel mit einem Les diplomates suisses aiment parler de Fussballspiel: l’OMC comme de la plus démocratique des Im Fussball bleiben die Regeln während organisations multilatérales. Comme chaque des Spiels gleich. Im Welthandel ändern pays y a une voix, cette description est die USA und Europa die Regeln, wenn es formellement correcte. Dans le fameux ihren Interessen entspricht. Der Textilhan- roman « Animal Farm » de George Orwell del unterstand bereits früher dem GATT. déjà, tous les animaux sont égaux – mais Als dann namentlich asiatische Länder die certains le sont plus que d’autres ! Au cours des débats quotidiens (démocratiques) de Textilindustrie der USA und EU erfolg- l’OMC, les meneurs se démarquent nette- reich konkurrenzierten, erzwangen diese ment et prouvent que l’existence de règles eine Suspendierung der GATT-Grundsätze de jeu est loin de garantir une partie fairplay. und beschränkten die Textilimporte, um Comparons les échanges commerciaux ihre eigene Textilindustrie zu schützen. De- internationaux à un match de football : ren Liberalisierung bis zum Jahr 2005 Lors d’une partie de football, les règles wird nun ein zweites Mal in Angriff genom- du jeu restent les mêmes jusqu’à la fin du men und den Entwicklungsländern erneut match. Au contraire, les Etats-Unis et als handelspolitisches Zugeständnis «ver- l’Europe ne se gênent pas de modifier les kauft». règles selon leurs intérêts. Déjà durant la Die Fussballmeisterschaft ist gegliedert seconde moitié du siècle dernier, les in verschiedene Ligen je nach Spielstärke accords du GATT régulaient le commerce du textile international. Pourtant, lorsque les der Teams. Im Welthandel hingegen kon- pays asiatiques ont commencé à concurren- kurrieren die ärmsten Länder direkt mit cer sérieusement les industries du textile den stärksten Exporteuren der obersten américaines et européennes, les USA et l’UE Liga. Alle haben zum Beispiel das Recht, ont imposé la suspension des principes du das Einkommen ihrer Bauern mit Öko-Di- GATT et limité les importations de textile rektzahlungen aufzubessern. Weil die Ent- afin de protéger leurs propres industries.
17 wicklungsländer sich das einfach nicht leis- La libéralisation de ces industries est à ten können, sind die Spiesse völlig un- nouveau un sujet chaud dans le cycle des gleich. Eigentliche Regeln zum Schutz der négociations jusqu’en 2005 et les pays Schwächeren gibt an einem keinen Ort. industrialisés tentent à nouveau de « faire Bestenfalls bestehen seitens der WTO län- avaler » ce thème aux pays en voie de déve- loppement en le leur présentant comme une gere Übergangsfristen. concession politico-commerciale. Zum Fairplay im Fussball gehört es, Les championnats de football sont séparés dass alle Teams über 11 Spieler·innen ver- en plusieurs ligues rassemblant les équipes fügen. Im Handel ist das anders. Wirt- de force et de qualité de jeu plus ou moins schaftlich schwache Länder können sich similaires. A l’inverse, sur l’échiquier mon- am WTO-Sitz in Genf zum Teil überhaupt dial des échanges commerciaux, les pays keine Delegation oder nur eine minimale les plus pauvres sont en concurrence directe Präsenz leisten. Fortgeschrittene Länder avec les exportateurs les plus forts, sans wie Thailand oder Mexiko haben eine be- distinction d’importance ou de puissance. scheidene, eigene WTO-Delegation in Par exemple, toutes les nations ont la Genf, während das zum Beispiel für Sierra possibilité d’améliorer le revenu de leurs Leone oder Haiti nicht der Fall ist. paysans en leur versant des subventions écologiques directs ; mais puisque les pays Demgegenüber haben Industrieländer les plus pauvres ne peuvent pas se le grosse Delegationen, welche sie nach Be- permettre, ils se retrouvent désavantagés darf durch Spezialist·inn·en ergänzen. dès le départ. Certes, de véritables règles Im Fussball werden die Spielregeln un- de protection à l’égard des pays les plus ter gleichberechtigten Verbänden ausge- faibles existent, mais elles restent extrême- handelt. Im Handel prägen interessierte ment limitées et se traduisent, dans le Länder die WTO-Regeln nach ihren eige- meilleur des cas, par des délais de transition nen Bedürfnissen. Der Einschluss von Pa- plus longs de la part de l’OMC. tenten und anderen Formen des geistigen Selon les règles de jeu (fair-play) du Eigentums in der WTO wurde dem Süden football, chaque équipe dispose de 11 vom Norden aufoktroyiert. Denn der Sü- joueu·r·se·s. La situation s’avère être radi- den möchte möglichst ungehindert und kos- calement différente dans les échanges commerciaux : comme le siège de l’OMC tengünstig Zugang zum technischen Wissen est situé à Genève, les pays les plus pauvres haben, während die USA, die Schweiz und ne peuvent pas payer à une délégation andere überwiegend Technologieexporteu- entière les frais de voyage et de logement re sind und ihre Rechte an geistigem Ei- en Suisse et ne peuvent souvent être repré- gentum weltweit durchsetzen wollen. sentés que par une délégation minimale, Im Fussball verhindert ein·e Schieds- voire pas du tout. Les pays plus avancés richter·in, dass sich das Recht des Stärke- comme la Thaïlande et le Mexique envoient ren breit macht. In der WTO gibt es zwar toujours leur propre délégation, même mo- formale Spielregeln, welche die Willkür deste, à Genève, alors que le Sierra Leone der Mächtigen beschränken. Burkina Faso ou Haïti ne peuvent pas être présents à
18 beispielsweise kann die USA bei der WTO chaque réunion. A l’inverse, les pays einklagen, weil diese mit der massiven industrialisés se font représenter par de neuen Subventionierung der eigenen vastes délégations, qu’ils n’hésitent pas à Baumwollfarmer ganz offensichtlich die compléter avec des équipes de spécialistes WTO-Regeln verletzen. Burkina Faso hätte suivant le sujet abordé. En football, différentes associations sogar gute Chancen, Recht zu bekommen disposant des mêmes droits se réunissent und würde im Erfolgsfall zu Gegenmass- pour négocier et définir les règles du jeu. nahmen ermächtigt. Doch welche Gegen- Au sein de l’OMC, ce sont les pays massnahmen kann eines der ärmsten Län- intéressés qui modulent les règles selon leurs der der Welt schon ergreifen? Diese könn- propres intérêts et besoins : le Nord est ten bestenfalls Nadelstiche sein, welche parvenu à imposer au Sud l’introduction de der «Elefant» USA kaum spüren wird, und brevets et autres formes de protection de im schlechteren Fall reagieren die USA mit la propriété intellectuelle. Le Sud demande «Liebesentzug» auf anderen Gebieten. Viel un accès libre et moins coûteux aux con- überzeugender wäre es, wenn der Verlie- naissances et aux progrès techniques alors rer Kompensationszahlungen zu leisten hät- que les USA, la Suisse et d’autres nations te. dont les revenus dépendent principalement des exportations technologiques veulent Im Fussball pfeift ein·e Schiedsrich- imposer leurs droits de protection de la ter·in bei Offside ab. Im Welthandel domi- propriété intellectuelle au reste du monde. nieren bekanntlich multinationale Gesell- Sur un terrain de foot, un·e arbitre em- schaften mehr als zwei Drittel aller Käufe pêche que le droit du plus fort ne l’emporte und Verkäufe. Diese Marktmacht wird sur toute autre règle. A l’OMC, il existe durch keine internationale Kartellkontrolle formellement deux règles du jeu limitant begrenzt. So können Multis durchaus rest- l’arbitraire des plus forts. Le Burkina Faso, riktive Geschäftspraktiken anwenden und par exemple, est en droit de porter plainte aus konzerninterner Logik heraus z.B. Lie- auprès de l’OMC contre les Etats-Unis pour ferungen ausländischer Tochterfirmen ein- avoir clairement violé les accords de l’OMC kaufen statt konkurrenzfähige Offerten lo- en avançant une somme colossale pour kaler Anbieter zu berücksichtigen. Die subventionner leurs propres cultivateurs de coton. Le Burkina Faso aurait même de WTO kämpft zwar gegen staatlichen Pro- bonnes chances d’obtenir justice et serait tektionismus. Doch allzu oft dürfte dieser libre d’appliquer des contre-mesures contre nur durch den privaten Protektionismus le perdant. Mais quelles contre-mesures peut marktmächtiger Konzerne ersetzt werden – pratiquer l’un des plus pauvres pays du ohne dass ein Schiedsrichter eingreift. monde ? Dans le meilleur des cas, ces Die Forderung nach Freihandel und Li- mesures dérangeraient à peine les Etats- beralisierung war schon immer eine Lo- Unis, une minuscule piqûre d’aiguille que sung der weltwirtschaftlichen Spitzenreiter « l’éléphant » américain ne ressentirait – Nationen und Konzerne –, um möglichst même pas alors que, dans le pire des cas, ungehindert neue Märkte zu erschliessen. l’Oncle Sam, vindicatif, répondrait en pri-
19 Die gleiche Freiheit für Fuchs und Huhn im vant le Burkina Faso de ses faveurs dans Hühnerstall hat für beide sehr ungleiche d’autres domaines économiques – et le Bur- Folgen. Der französische Philosoph und kina Faso deviendrait le vrai perdant. Les Theologe Robert de la Mennais brachte règles de l’OMC deviendraient beaucoup diese Tatsache auf die Formel «Zwischen plus convaincantes si le perdant devait ver- ser des compensations financières au gag- Arm und Reich unterdrückt die Freiheit nant. und befreit die Gerechtigkeit». Entgegen Lors d’un hors-jeu en football, l’arbitre allen Schalmeien zählen die ärmeren Län- siffle la faute. Dans les échanges commer- der und Bevölkerungsgruppen kaum zu ciaux, les compagnies multinationales domi- den Gewinnern der WTO. nent plus de deux tiers des ventes et achats Diesen Marginalisierungstendenzen ist réalisés dans le monde entier sans que cette so entgegenzuwirken, damit die WTO- domination du marché ne soit arbitrée par Spielregeln allen zugute kommen und we- des cartels internationaux. Les sociétés in- der der Umwelt noch den ärmeren Län- ternationales peuvent ainsi user de pratiques dern Schaden zufügen, sondern mit der commerciales restrictives et, selon leurs Idee nachhaltiger Entwicklung vereinbar propres intérêts, acheter par exemple la werden. Eine nachhaltige Entwicklung ga- production de leurs filiales étrangères au lieu de soutenir les producteurs locaux et rantiert allen Menschen dieser Welt ein leurs offres concurrentielles. L’OMC se bat würdiges Leben, ohne die Lebensqualität certes contre le protectionnisme étatique, der künftigen Generationen zu gefährden. mais oublie que celui-ci est trop souvent Die Liberalisierung braucht Leitplanken, remplacé par le protectionnisme privé des die Schwachen brauchen Schutz. Die WTO sociétés internationales dominant le marché verhält sich wie ein Verkehrspolizist, der – sans qu’aucun arbitre n’intervienne. das Verkehrsvolumen steigern will, statt Les acteurs économiques principaux, sich um den Schutz der Fussgänger und nations ou sociétés privées, ont toujours Radfahrer als schwächste Verkehrsteilneh- revendiqué le marché « libre » et la dérégle- mende zu kümmern. Die Schweiz als mentation pour argumenter l’ouverture de WTO-Mitglied und Sitzstaat ist gefordert. nouveaux marchés. En comparaison, accor- dons à un renard et une poule élevée en batterie la même liberté ; inutile de préciser Demokratie-Defizit que les chances seraient loin d’être égales et que la poule ne survivrait pas longtemps. Die WTO unterscheidet sich institutio- Le philosophe et théologien français Robert nell grundsätzlich von ihrem Vorläufer, de la Mennais a exprimé ce déséquilibre dem Allgemeinen Zoll- und Handelsab- par une phrase toujours d’actualité kommen (GATT). Sie geht weit über klassi- « comparons les riches et les pauvres - la sche Verhandlungen zu Zolltarifen hinaus liberté opprime et l’égalité libère ». und umfasst auch viele gesellschaftlich re- Contrairement à ce que veulent faire croire levante Bereiche von der Landwirtschaft les belles paroles d’égalité, les pays les plus über das Bankwesen bis hin zu Medika- pauvres et les couches de la population les
20 menten. Welche Bedeutung der WTO heu- plus défavorisées ne comptent guère parmi te zukommt, zeigen die globalisierungskriti- les grands gagnants de l’OMC. schen Massendemonstrationen in Genf, Da- Il est primordial de combattre cette mar- vos oder Seattle. Schon seit Jahren gab es ginalisation grandissante afin que les règles Strassenproteste von Verlierer·inne·n der de jeu de l’OMC bénéficient véritablement à tou·te·s et qu’elles soient compatibles avec Globalisierung an die Adresse der WTO, le concept de développement durable au nur zählen zum Beispiel einige hunderttau- lieu de nuire à l’environnement et aux pays send friedlich demonstrierende Bauern in les plus pauvres. Le développement durab- Indien medienmässig nicht. Legitimität und le garantit à tous les êtres humains de notre Verfahrensregeln der WTO sind nur unzu- planète des conditions de vie respectables, reichend entwickelt, um dieser neuen Ver- sans toutefois mettre en danger la qualité antwortung für nachhaltige Entwicklung in de vie des générations futures. La libérali- wirtschaftlicher, sozialer und ökologischer sation a besoin de glissières de sécurité et Hinsicht Rechnung zu tragen. Sogar der les plus faibles de protection. L’OMC réagit schweizerische Chefunterhändler während comme un policier chargé de régler la der Uruguay-Runde, Staatssekretär Franz circulation qui cherche à augmenter le Blankart, diagnostizierte im WTO-Prozess volume du trafic plutôt que d’assurer la protection des plus faibles, les piétons et les ein Demokratiedefizit. cyclistes. La Suisse est doublement con- Denn nationale Politik wird zunehmend cernée, en tant que membre et Etat du siège auf multilateraler Ebene entschieden. Die de l’OMC – nous l’appelons ici à agir. traditionelle Trennung von Innen- und Aus- senpolitik ist immer weniger haltbar. Die Déficit démocratique Vereinbarungen der Uruguay-Runde konn- ten von den nationalen Parlamenten nur als Institutionnellement, l’OMC se différencie Gesamtpaket verabschiedet oder abgelehnt fondamentalement de son prédécesseur, werden. Dieses Vorgehen hatte faktisch l’Accord général sur les tarifs et le commer- eine Verlagerung der Gesetzgebungskom- ce (GATT) : loin de se limiter aux classiques petenz von der Legislative zu den Handels- négociations sur les tarifs douaniers, elle diplomaten zur Folge. Die demokratisch englobe également de nombreux domaines gewählten Mitglieder der nationalen Parla- concernant la société entière, de l’agriculture aux médicaments en passant par les banques. mente konnten zum Beispiel nicht mehr Les manifestations massives à Genève, über die Patentdauer entscheiden – Han- Davos ou encore à Seattle montrent que la delsattachés bearbeiteten dieses und Tau- population reconnaît l’influence de l’OMC sende anderer «Details», die früher zu den dans ces domaines et veut voir ses droits parlamentarischen Prärogativen gehörten. défendus au mieux. Ces manifestations ne Zudem finden Handelskonferenzen hinter sont pas nouvelles : les perdants de la mon- verschlossenen Türen statt, während parla- dialisation manifestent dans la rue depuis mentarische Entscheidungsprozesse durch des années pour interpeller l’OMC, mais eine viel grössere Öffentlichkeit gekenn- malheureusement des centaines de milliers
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