Gymnasium Helveticum 2/14 - Gymnasiale Bildung in der Schweiz La formation gymnasiale en Suisse - vsg - sspes

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Gymnasium Helveticum 2/14 - Gymnasiale Bildung in der Schweiz La formation gymnasiale en Suisse - vsg - sspes
Gymnasium H                            2/14
                                elveticum

                                 Gymnasiale Bildung in der Schweiz
                                 La formation gymnasiale en Suisse

                                          Präsidententreffen 2014
                                  Rencontre des Président-e-s 2014

     Une action symbolique par des enseignant-e-s en bonnets blancs

                                  Für einen guten Umgang mit Geld
Gymnasium Helveticum 2/14 - Gymnasiale Bildung in der Schweiz La formation gymnasiale en Suisse - vsg - sspes
Geografie für Schweizer Gymnasien

                          Geoaktiv für das 9. bis 11. Schuljahr:

                          §§ ermöglicht§eine§aktive§Auseinandersetzung§§
                             mit§verschiedenen§Themen§und§Regionen

                          §§ fördert§unterschiedliche§Kompetenzen,§wie§§
                             die§Handlungs-§und§Methodenkompetenz

                          §§ unterstützt§eigenständiges§und§kooperatives§
                             Lernen

                          Geoaktiv§
                          Format§19.5§x§26§cm§|§480§Seiten
                          978-3-264-83937-1§|§Fr.§54.00 $

                          Begleitband§
                          Hinweise§zum§Unterricht§|§33§Seiten§
                          978-3-264-11335-8§|§kostenloser§Download

                             Ein detailliertes Stichwortverzeichnis ist
                             ab Sommer 2014 als kostenloser Download
                             erhältlich.

www.geoaktiv.ch

Klett und Balmer Verlag
Gymnasium Helveticum 2/14 - Gymnasiale Bildung in der Schweiz La formation gymnasiale en Suisse - vsg - sspes
Gymnasium H                                                                                       2/14
                                                                                           elveticum
 Editorial                                 L’éducation en Suisse – Bildung in der Schweiz – Formazione in Svizzera            4
                                           David Wintgens

 Schwerpunkt – Sujet spécial               Gymnasiale Bildung in der Schweiz                                                  6
                                           La formation gymnasiale en Suisse                                                 10
                                           Stefanie Hof
                                           Bereitet uns die Schule auf das gesellschaftliche Leben vor?                      14
                                           Elsa Lengeler
                                           L’école peut-elle développer le sens de la responsabilité ?                       15
                                           Jacques de Coulon
                                           Education civique au Secondaire II général – une préparation à la vie citoyenne   16
                                           Carole Sierro
                                           Schwerpunkt Bild – Focus image                                                    18
                                           Sonja Pirotta
                                           Konferenz Übergang Gymnasium – Universität II
                                           Conférence Transition Gymnase – Université II
                                           Final Report on English (Brigitte Brun and Hansueli Müller)                       20
                                           Schlussbericht Fach Informatik (Brice Canvel und Beate Kuhnt)                     22

 VSG – SSPES – SSISS                       Abkürzungen – Acronymes                                                           25
                                           Präsidententreffen 2014 – Einladung                                               26
                                           Rencontre des Président-e-s 2014 – invitation                                     26
                                           Walter Stricker und Angelo Piller
                                           Glosse – Glose
                                           Sonntagsruhe                                                                      27
                                           Repos dominical
                                           Gisela Meyer Stüssi

 Verbände – Associations                   Kurzmitteilungen der Kantonalverbände                                             29
                                           Brèves des Associations cantonales
                                           Kurzmitteilungen der Fachverbände                                                 31
                                           Brèves des Sociétés de branche

 Magazin – Magazine                        Die Medienbildung muss verbindlicher werden                                       34
                                           Andreas Pfister
                                           Für einen guten Umgang mit Geld                                                   36
                                           Daniel Fleischmann
                                           Hinweise – à votre attention                                                      37
                                           Bildungsticker – Brèves : Politique de l’éducation                                38
                                           Andreas Pfister
                                           WBZ CPS aktuell – Actualités WBZ CPS                                              44
                                           VSG-Dienstleistungen – Prestations de la SSPES                                    47

Titelbild:
Bibliothèque à l’UNIL, Conférence gymnase – université II, 2013
(photo@smartwrite.ch)                                                                                     www.vsg-sspes.ch

Gymnasium Helveticum 2/2014                                                                                                  3
Gymnasium Helveticum 2/14 - Gymnasiale Bildung in der Schweiz La formation gymnasiale en Suisse - vsg - sspes
Editorial

                                L’éducation en Suisse
                                Le rapport « L’éducation en Suisse », com-              Après Neuchâtel et Lucerne, Genève, Fri-
                                mandé par la Confédération et les Cantons,          bourg et le Valais taillent à la hache dans les
                                analyse le système éducatif helvétique sous         budgets de l’éducation. Les collègues de plu-
                                trois angles principaux : l’efficacité (degré at-   sieurs cantons luttent en ce moment même
                                teint dans la réalisation d’un but défini, sans     contre des mesures d’austérité, avec la convic-
                                tenir compte des moyens déployés), l’effi-          tion que chaque franc investit dans l’éduca-
                                cience (rapport entre les moyens injectés           tion permettra à un-e jeune d’améliorer ses
                                [inputs] dans un système et les résultats ob-       connaissances et ses compétences ou, a con-
                                tenus [outputs]) et l’équité (volonté d’offrir à    trario, que chaque franc retiré laissera une
                                tous les mêmes opportunités et de ne laisser        lacune à un endroit ou à un autre.
                                personne au bord de la route). Pas moins de             Notre rôle d’enseignant est de ne pas ou-
                                277 tableaux et graphiques permettent de            blier toutes les situations personnelles, tous les
                                visualiser les valeurs propres à chaque degré       cas particuliers que les chiffres et les moyennes
                                scolaire, à chaque filière, à chaque région, à      ne peuvent décrire. De l’aveu même des au-
                                chaque canton, etc.                                 teurs, ce qui se passe au sein des établisse-
                                    Madame Stefanie Hof, coordinatrice du           ments, tous les efforts déployés par les ensei-
                                projet dirigé par Stefan C. Wolter, est venue       gnants pour que leurs élèves réussissent leur
David Wintgens                  présenter, à notre dernière Conférence des          formation est de l’ordre de la « boîte noire ».
Président VSG – SSPES – SSISS   Présidents à Olten, les principaux résultats        Nous nous devons de l’éclairer, pour montrer
                                relatifs au degré secondaire II formation           aussi tout ce que le rapport ne dit pas : com-
                                générale. Dans ce numéro, vous pouvez lire          bien d’élèves se sont découvert une passion
                                un résumé spécialement préparé à votre in-          pour l’histoire ? Combien ont appris à aimer
                                tention.                                            la littérature ? Et combien y ont-ils puisé leurs
                                    S’ouvre à présent le temps des analyses, et     convictions pour un engagement politique ou
                                nous nous devrons d’y apporter notre contri-        à tout le moins pour une prise de conscience
                                bution et nos questions : nous ne pourrons          des enjeux de notre société ? Enseignants et
                                par exemple pas nous contenter de laisser           convaincus : notre métier a encore de l’avenir !
                                comparer le coût annuel d’un-e élève dans
                                chaque canton sans exiger de savoir ce que ces
                                chiffres comprennent… ou ce qu’ils cachent.                                        David Wintgens
                                Car dans la logique de concurrence fiscale                        Président VSG – SSPES – SSISS
                                exacerbée qui prévaut actuellement entre les
                                cantons, le moins cher paraît trop souvent à
                                nos élus être le meilleur.

                                Die Bildung in der Schweiz
                                Der «Bildungsbericht Schweiz», in Auftrag           des Projekts unter der Leitung von Stefan C.
                                gegeben durch Bund und Kantone, analysiert          Wolter, die Resultate, die vor allem die Se-
                                das Schweizer Bildungssystem anhand fol-            kundarstufe II, Allgemeinbildung, betreffen,
                                gender drei Hauptkriterien: Effektivität (ein       vorgestellt. In diesem Gymnasium Helveti-
                                Mass für die Wirksamkeit einer Handlung im          cum können Sie eine Zusammenfassung, die
                                Hinblick auf ein definiertes Ziel, unabhängig       speziell für den VSG verfasst wurde, lesen.
                                vom dafür nötigen Aufwand), Effizienz (ein              Nun ist der Moment für unsere Analysen
                                Ausdruck dafür, in welcher Relation Input           gekommen und wir müssen unsere eigenen
                                und Output zueinander stehen) und Equity            Beiträge und Fragen einbringen: Es reicht
                                (der Wille, allen dieselben Möglichkeiten           uns nicht zu lesen, wie viel ein Schüler, eine
                                anzubieten und niemanden zurückzulassen).           Schülerin pro Kanton jährlich kostet, ohne
                                Nicht weniger als 277 Tabellen und Graphi-          wissen zu wollen, was diese Zahlen beinhal-
                                ken ermöglichen es, die Besonderheiten jeder        ten… oder was sie verbergen. Denn im herr-
                                Bildungsstufe, jedes Ausbildungstyps, jeder         schenden Steuerwettbewerb zwischen den
                                Region, jedes Kantons zu visualisieren.             Kantonen scheint in den Augen der Politike-
                                   An unserer letzten Präsidentenkonferenz          rinnen und Politiker allzu häufig der Güns-
                                in Olten hat Stefanie Hof, Koordinatorin            tigste der Beste zu sein.

4                                                                                                 Gymnasium Helveticum 2/2014
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Éditorial

                                  Nach Neuenburg und Luzern nehmen                  Engagement, das die Lehrpersonen einbrin-
                              Genf, Freiburg und das Wallis Kürzungen im            gen, damit ihre Schülerinnen und Schüler
                              Bildungsbudget vor. Kolleginnen und Kol-              Erfolg haben, einer «black box». Es ist an uns,
                              legen mehrerer Kantone kämpfen zur Zeit               diese auszuleuchten, um all das zu zeigen, was
                              gegen diese Kürzungen in der Überzeugung,             der Bericht nicht sagt: Wie viele Schülerin-
                              dass jeder Franken, der in die Bildung inves-         nen haben eine Leidenschaft für Geschichte
                              tiert wird, es einer jungen Person ermöglicht,        entdeckt? Wie viele haben gelernt, Literatur
                              ihr Wissen und ihre Kompetenzen zu erwei-             zu schätzen? Und wie viele haben ihre Über-
                              tern oder, im Gegenteil, dass jeder Franken, der      zeugung in ein politisches Engagement um-
                              zurückgehalten wird, irgendwo eine Lücke              gewandelt oder haben wenigstens Verständnis
                              hinterlässt.                                          fürs gesellschaftliche Leben entwickelt. Lehr-
                                  Unsere Aufgabe als Lehrperson besteht             personen und Überzeugte: Unser Beruf hat
                              darin, die individuellen Situationen, die be-         noch Zukunft!
                              sonderen Fälle nicht zu vergessen, welche die
                              Zahlen und Mittelwerte nicht beschreiben                                             David Wintgens
                              können. Nach eigenen Aussagen der Verfas-                           Präsident VSG – SSPES – SSISS
                              ser des Bildungsberichts gleicht alles, was in                                 (Übersetzung von Denise Martin)
                              der Bildungsinstitution selbst geschieht, das

                              L’educazione in Svizzera
                              Il rapporto «L’educazione in Svizzera», richiesto         Dopo Neuchâtel e Lucerna, la mannaia del
                              dalla Confederazione e dai Cantoni, analizza          risparmio colpisce il budget dell’educazione
                              il sistema educativo elvetico da tre angolazioni      di Ginevra, Friborgo e del Vallese. I colleghi
                              principali: l’efficacia (il livello raggiunto nella   di vari cantoni lottano in questo momento
                              realizzazione di un determinato scopo senza           contro le misure di austerità con la convin-
                              tenere conto dei mezzi utilizzati), l’efficienza      zione che ogni franco investito nell’educa-
                              (il rapporto tra i mezzi inseriti [inputs] in         zione permetterà a un/a giovane di migliorare
                              un sistema e i risultati ottenuti [outputs]) e        le sue conoscenze e competenze oppure che,
                              l’equità (la volontà di offrire a tutti le stesse     al contrario, ogni franco sottratto farà emer-
                              opportunità senza lasciare nessuno sul ciglio         gere una lacuna a destra o a manca.
                              della strada). Non meno di 277 tabelle e gra-             Il nostro ruolo di insegnante non ci per-
                              fici permettono di visualizzare i valori propri       mette di dimenticare tutte le situazioni per-
                              a ogni livello scolastico, filiera, regione, can-     sonali e tutti i casi particolari che le cifre e le
                              tone, ecc.                                            medie non possono descrivere. Condividendo
                                   Alla nostra ultima Conferenza dei Presi-         l’auspicio degli stessi autori, ciò che avviene
                              denti a Olten, la signora Stefanie Hof, coor-         nelle sedi scolastiche, tutti gli sforzi fatti
                              dinatrice del progetto sotto la direzione di          dagli insegnanti affinché i loro allievi portino
                              Stefan C.Wolter, ha presentato i risultati prin-      a termine la loro formazione rappresentano
                              cipali relativi al secondo ciclo del secondario.      una «scatola nera». Sta a noi chiarirli per
                              Nel presente numero potete leggere l’appo-            mostrare tutto quello che il rapporto non
                              sito rendiconto.                                      dice: quanti allievi hanno scoperto di avere un
                                   È il tempo delle analisi e non possiamo non      debole per la storia? Quanti hanno imparato
                              apportarvi il nostro contributo come anche            ad amare la letteratura? E quanti hanno radi-
                              porci delle nostre domande: non possiamo ad           cato la convinzione di un impegno politico
                              esempio accontentarci di lasciar comparire il         o almeno di una presa di coscienza delle
                              costo annuale di un/a allievo/a in ogni can-          problematiche proprie alla nostra società?
                              tone senza chiedere di far sapere cosa com-           Insegnanti e vinti: la nostra professione ha
                              prendono queste cifre... oppure cosa nascon-          ancora un futuro!
                              dono. Infatti, nella logica della concorrenza
                              fiscale esacerbata che prevale attualmente tra                                       David Wintgens
                              i cantoni, ciò che è meno caro è visto dalle                       Presidente VSG – SSPES – SSISS
                              persone da noi elette come la migliore op-                                      (traduzione di Donato Sperduto)
                              zione.

Gymnasium Helveticum 2/2014                                                                                                               5
Gymnasium Helveticum 2/14 - Gymnasiale Bildung in der Schweiz La formation gymnasiale en Suisse - vsg - sspes
Bildungsbericht Schweiz 2014

                                                 Gymnasiale Bildung in der Schweiz –
                                                 Betrachtungen basierend auf dem
                                                 Bildungsbericht Schweiz 2014
                                                 Stefanie Hof, SKBF

Grafik 1                                                                                             Rund 20 Prozent der Schülerinnen und
92 Anschlusslösung nach PISA-Kompetenzlevel am Ende der obligatorischen Schule                       Schüler in der Schweiz schliessen nach der
Daten: OECD (PISA 2009); Berechnungen: SKBF                                                          obligatorischen Schule die Sekundarstufe II
                                                                                                     mit der gymnasialen Maturität ab, zwei Drit-
                                                                                                     tel absolvieren eine berufliche Grundbildung
                                                                                                     und rund vier Prozent besuchen eine Fach-
    Gymnasium
                                                                                                     mittelschule. Welche Lösung nach der obli-
   berufliche                                                                                        gatorischen Schule angestrebt wird, ist jedoch
Grundbildung                                                                                         nicht zufällig. Mädchen und Jugendliche mit
           FMS
                                                                                                     Migrationshintergrund wollen deutlich we-
                                                                                                     niger häufig eine berufliche Ausbildung ab-
      Zwischen-                                                                                      solvieren als Knaben und Schweizer Jugend-
         lösung
                                                                                                     liche. Für die Wahl der Anschlusslösung sind
                                                                                                     natürlich nicht nur die eigenen Präferenzen
                                                                                                     oder jene der Eltern entscheidend, sondern
      tiefes Kompetenzlevel in Mathematik und Unterrichtssprache
      hohes Kompetenzlevel in der Unterrichtssprache
                                                                                                     auch das am Ende der obligatorischen Schule
      mittleres Kompetenzlevel in beiden Bereichen                                                   erreichte Kompetenzlevel. Schülerinnen und
      hohes Kompetenzlevel in Mathematik                                                             Schüler mit hohen Kompetenzen in Mathe-
      hohes Kompetenzlevel in Mathematik und Unterrichtssprache                          © SKBF      matik und Unterrichtssprache entscheiden sich
                                                                                                     überwiegend für eine gymnasiale Ausbildung,
                                                                                                     einseitig sprachkompetente Jugendliche da-
                                                                                                     gegen eher für eine Fachmittelschulausbil-
                                                                                                     dung und weniger häufig für eine berufliche
Grafik 2                                                                                             Grundbildung.
119 Kantonale gymnasiale Maturitätsquoten, 2004 und 2011
Um die teilweise erheblichen jährlichen Schwankungen zu glätten, zeigt die Grafik Durchschnitts-
quoten für die Jahre 2002–2004 und 2009–2011                                                         Kantonale Unterschiede
Daten: BFS
                                                                                                     Die kantonalen gymnasialen Maturitätsquo-
Quote 2011
                                                                                                     ten unterscheiden sich stark; sie variieren
                                                                                                     zwischen 15 und 30 Prozent. Auch bei einer
                                                                                                     in der Schweiz durchschnittlich wachsen-
                                                                                                     den Maturitätsquote sind diese Differenzen
                                                                                                     über die Jahre recht konstant geblieben. Bis
                                                                                                     heute gibt es keine empirisch überprüften
                                                                                                     Erklärungen für die andauernd hohen Unter-
                                                           CH-Durchschnitt                           schiede bei den kantonalen und sprachregio-
                                                                                                     nalen Maturitätsquoten.

                                                                                                     Die Evaluation des Maturitätsanerkennungs-
                                           und                                                       reglements von 1995 (EVAMAR II) zeigte,
                                                                                                     dass zwischen der Maturitätsquote und den
                                                                                                     Kompetenzen der Schülerinnen und Schüler
                                                                                                     am Ende des Gymnasiums ein negativer Zu-
                                                                                                     sammenhang besteht: Je höher die Maturitäts-
© SKBF                                                                                  Quote 2004   quote ist, desto tiefer sind die Kompetenzen
                                                                                                     der Maturandinnen und Maturanden. Dieser
                                                                                                     negative Zusammenhang lässt zwei Vermu-
                                                                                                     tungen zu. Einerseits könnten die Gymna-
    Der Bildungsbericht Schweiz kann bestellt werden bei: Schweizerische Koordinationsstelle         sien die Schüler unterschiedlich beschulen,
    für Bildungsforschung SKBF, www.skbf-csre.ch
                                                                                                     was aber bisher noch nicht untersucht wurde.

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Gymnasium Helveticum 2/14 - Gymnasiale Bildung in der Schweiz La formation gymnasiale en Suisse - vsg - sspes
Bildungsbericht Schweiz 2014

                              Anderseits könnten unterschiedlich kompe-           trachtet wird, zeigen sich grosse kantonale
                              tente Jugendliche ins Gymnasium eintreten.          Unterschiede. Während im Kanton Genf
                              Bedenklich sind Übertritte von Jugendlichen,        rund die Hälfte der Schülerinnen und Schü-
                              die nicht über das nötige Kompetenzlevel            ler, die in ein Gymnasium eintreten, nicht
                              verfügen. Deshalb werden in der Grafik 3            mit einer Matur abschliessen, schliessen im
                              Schülerinnen und Schüler am Ende der ob-            Kanton Aargau ungefähr gleich viele Schüle-
                              ligatorischen Schulzeit betrachtet, welche in       rinnen und Schüler mit einer Maturität ab,
                              ein Gymnasium überzutreten beabsichtigen,           wie ins Gymnasium eingetreten sind. Wie be-
                              aufgrund ihrer Kompetenzen für ein Gym-             reits erwähnt, handelt es sich bei den Abbre-
                              nasium jedoch nicht geeignet erscheinen.            cherquoten um eine Approximation, welche
                              Absolventinnen und Absolventen der obliga-          verzerrt sein könnte, wenn gewisse Kantone
                              torischen Schule, welche über ungenügende           kontinuierlich zwischen dem ersten und dem
                              Leistungen entweder in Lesen oder Mathe-            letzten Jahr im Gymnasium starke Zu- oder
                              matik verfügen, könnten diese Leistungen            Abgänge aus anderen Kantonen oder Schu-
                              gegebenenfalls kompensieren. Besonders auf-         len aufwiesen oder ein gewichtiger Anteil der
                              fällig sind also jene Jugendlichen, welche so-      Schülerinnen und Schüler nur das erste gym-
                              wohl in Lesen also auch in Mathematik unge-         nasiale Schuljahr repetierte. Berechnungen
                              nügende Leistungen aufweisen: In Kantonen           mit Individualdaten einzelner Kantone wei-
                              mit tiefer Maturitätsquote sind dies nicht ein-     sen aber auf ähnliche Abbrecherquoten hin.
                              mal 10 Prozent, in Kantonen mit hoher Ma-           Unabhängig davon handelt es sich bei diesen
                              turitätsquote hingegen rund 30 Prozent.             Abbrüchen um Effizienzverluste sowohl für
                                                                                  das betroffene Individuum (Verlängerung der
                                                                                  Bildungszeit) als auch für die Gesellschaft (hö-
                              Grafik 3
                                                                                  here Bildungskosten), die vermieden werden
                              127 Schülerinnen und Schüler mit                    könnten, wenn die Wahrscheinlichkeit eines
                              einem PISA- Kompetenzlevel unter 4,                 Abbruchs durch eine verbesserte Selektion
                              die in der 9. Klasse ins Gymnasium                  ins Gymnasium verringert werden könnte.
                              übertreten wollen, nach kantonaler
                              Maturitätsquote
                                                                                  Grafik 4
                              Verwendet wurden die Kantone mit einer
                                                                                  136 Vorzeitiges Ausscheiden aus dem
                              Zusatzstichprobe in PISA 2009, eingeteilt nach
                              tiefer (durchschnittlich 15%), mittlerer (durch-    Gymnasium
                              schnittlich 19%) und hoher (durchschnittlich 26%)   Durchschnitt von 8 Zyklen
                              Maturitätsquote.                                    Daten: BFS
                              Daten: OECD (PISA 2009); Berechnungen: SKBF

                                        tiefe       mittlere           hohe
                                                 Maturitätsquote

                                  Lesen
                                  Mathematik
                                  Mathematik und Lesen                 © SKBF

                              Diese Unterschiede in den Kompetenzen
                              der in ein Gymnasium eintretenden Schüle-
                              rinnen und Schüler sind weniger gravierend,
                              wenn die Leistungsunterschiede während des
                              Gymnasiums ausgeglichen werden können.
                              Dies kann durch eine spezifische Förderung
                              erreicht werden oder aber dadurch, dass leis-
                              tungsschwächere Schüler und Schülerinnen
                              vorzeitig aus dem Gymnasium ausscheiden.
                              Es gibt dazu es keine individuellen Verlaufs-
                              daten; wenn jedoch eine Annäherung be-                                               © SKBF

Gymnasium Helveticum 2/2014                                                                                                     7
Gymnasium Helveticum 2/14 - Gymnasiale Bildung in der Schweiz La formation gymnasiale en Suisse - vsg - sspes
Bildungsbericht Schweiz 2014

                                              Die unterschiedlich hohen Maturitätsquoten          tätsquote (verglichen mit leistungsschwachen
                                              in den Kantonen haben auch einen Einfluss           Schülerinnen und Schülern) praktisch keinen
                                              darauf, wie schwierig oder wie leicht der           Nachhilfeunterricht (in Mathematik) in An-
                                              Zugang zum Gymnasium für Schülerinnen               spruch nehmen, tun sie dies in Kantonen mit
                                              und Schüler mit vergleichbaren Leistungen           tiefer Maturitätsquote praktisch gleich häufig
                                              ist. Während in Kantonen mit eher hohen             wie leistungsmässig schwache Schülerinnen
                                              Maturitätsquoten sehr gute Schülerinnen             und Schüler (Hof & Wolter, 2012).
                                              und Schüler beim Übertritt ins Gymnasium
                                              kaum Probleme haben, kann der Übertritt             Bei gleichen Kompetenzen hat ein Schüler
                                              bei sehr tiefen Maturitätsquoten auch für           oder eine Schülerin je nach kantonaler Ma-
                                              gute Schülerinnen und Schüler wegen der             turitätsquote eine andere Wahrscheinlichkeit,
                                              grösseren Konkurrenz um weniger Gymnasial-          in ein Gymnasium zu kommen (je tiefer die
                                              plätze unsicher sein. Diese unterschiedliche        Quote, desto tiefer die Wahrscheinlichkeit).
                                              Ausgangslage zwischen den Kantonen zeigt            Durch die bezahlte Nachhilfe soll diese
                                              sich bspw. beim Besuch bezahlter ausserschu-        Wahrscheinlichkeit positiv beeinflusst wer-
                                              lischer Nachhilfe durch sehr gute Schülerin-        den. Es ist demzufolge nicht zufällig, wer bei
                                              nen und Schüler.Während gute Schülerinnen           vergleichbaren Kompetenzen in ein Gymna-
                                              und Schüler in Kantonen mit hoher Maturi-           sium eintritt. Dabei stellt sich sofort die Frage,
                                                                                                  ob Schülerinnen und Schüler aus bestimm-
                                                                                                  ten soziodemografischen und sozioökonomi-
Grafik 5                                                                                          schen Schichten über- oder untervertreten
                                                                                                  sind. Die Grafik 6 zeigt, dass die Wahl für
121 Zusmmenhang zwischen der Nachhilfequote der Leistungsschwächsten
                                                                                                  eine gymnasiale Ausbildung vom Elternhaus
und -stärksten und der Maturaquote, nach Kanton                                                   abhängt. Die linke Grafik zeigt beispielsweise,
Quelle: Hof & Wolter, 2012                                                                        dass von den Schülerinnen und Schüler mit
                                                                                                  sehr hohen Leistungen in Naturwissenschaf-
Maturitätsquote
                                                                                                  ten, die aus einem sozioökonomisch privi-
                                                                                                  legierten Elternhaus stammen, rund 80 Pro-
                                                                                                  zent ein Gymnasium besuchen wollen. Bei
                                          i
                                                                                                  Schülerinnen und Schülern mit den gleichen
                                                                                                  Kompetenzen, aber aus einem benachtei-
                                                                                                  ligten Elternhaus, sind es gerade einmal 60
                                                           f                                      Prozent. Frappant sind aber die Zahlen für
                                                     d             f                              jene Schüler und Schülerinnen aus einem
                                                               f       d
                                                                                                  privilegierten Elternhaus, welche aufgrund
                                                                                                  ihrer Kompetenzen eigentlich nicht für ein
                                                                                                  Gymnasium geeignet erscheinen: sie haben
                                                                                                  dennoch eine um einen Faktor sechs höhere
                                                                                                  Wahrscheinlichkeit, ein Gymnasium zu besu-
                                                                                                  chen, als Schülerinnen und Schüler aus be-
                                                                                                  nachteiligten Elternhäusern. Zu beachten ist,
                                                                                                  dass eigentlich keine «sehr schlechten» Schü-
                                              Differenz der Nachhilfequote zwischen den Besten    ler in ein Gymnasium übertreten sollten, das
                                                          und den Schlechtesten in Mathematik,
                                                                                                  heisst, der Anteil sollte in der rechten Grafik
© SKBF                                                                        in Prozentpunkten
                                                                                                  unabhängig vom Elternhaus Null betragen
                                                                                                  und folglich in der linken Grafik 100 Prozent.
                                                                                                  Diese Schülerinnen und Schüler, die mit sehr
                                                                                                  schlechten Leistungen ins Gymnasium eintre-
Grafik 6                                                                                          ten (rechte Grafik), können einen Effizienz-
137 Sozioökonomische Herkunft der Schüler(innen) mit sehr hohen (links) bzw.                      verlust bewirken, wenn sie das Gymnasium
                                                                                                  (vgl. oben) oder aber später die Universität
mit eher tiefen (rechts)
                      ' Kompetenzen, die nach dem 9. Schuljahr ins Gymnasium
                                                                                                  abbrechen. Die linke Grafik, laut der nicht
übertreten wollen
                                                                                                  100 Prozent der sehr guten Schülerinnen
Daten: OECD (PISA 2009); Berechnungen: SKBF
                                                                                                  und Schüler ins Gymnasium übertreten und
                                                                                                  dies auch noch stark nach dem Hintergrund
    benachteiligt
                                                                                                  variiert, deutet auf unausgeschöpftes Potential
durchschnittlich                                                                                  hin.

      privilegiert

     Lesen                   Mathematik             Naturwissenschaften              © SKBF

8                                                                                                               Gymnasium Helveticum 2/2014
Gymnasium Helveticum 2/14 - Gymnasiale Bildung in der Schweiz La formation gymnasiale en Suisse - vsg - sspes
Bildungsbericht Schweiz 2014

                              Ziele des Gymnasiums                               zeigen weiter, dass die Wahrscheinlichkeit,
                                                                                 ein MINT-Studium zu beginnen, bei guten
                              Das Gymnasium hat laut Artikel 5 des Matu-         Maturanoten in Mathematik erhöht ist. Um-
                              ritätsanerkennungsreglements (MAR 95) die          gekehrt besteht bei Maturandinnen und Ma-
                              Aufgabe, die Schülerinnen und Schüler zu           turanden aus dem MINT-Schwerpunktfach
                              einer persönlichen Reife zu führen, die Vor-       mit tiefen Mathematiknoten eine geringe
                              aussetzung für ein Hochschulstudium ist und        Wahrscheinlichkeit, dass sie ein MINT-Stu-
                              die sie auf anspruchsvolle Aufgaben in der         dienfach wählen. Bei den anderen Schwer-
                              Gesellschaft vorbereitet. Das Ziel einer gym-      punktfächern lässt sich ein positiver Effekt
                              nasialen Maturität besteht also darin, eine        einer guten Mathematiknote nur für Spra-
                              «vertiefte Gesellschaftsreife» (Eberle, Gehrer,    chen oder PPP finden. Allerdings ist dieser
                              Jaggi et al., 2008) zu erlangen, aber insbeson-    Effekt relativ gering und gleicht nicht einmal
                              dere auch die «Studierfähigkeit» zu erreichen.     40 Prozent des schwerpunktfachspezifischen
                              Die Studierfähigkeit wird im Rahmenlehr-           negativen Effekts aus. Um die Anzahl der
                              plan in allgemeine Ziel- und Lernbereiche          MINT-Studierenden an den Hochschulen zu
                              bzw. in fachliche und überfachliche Kom-           erhöhen, müsste im gegenwärtigen System
                              petenzen aufgeteilt. Unter Studierfähigkeit        vor allem die Anzahl Schülerinnen und
                              werden alle Kompetenzen verstanden, welche         Schüler mit einem MINT-Schwerpunktfach
                              zum erfolgreichen Bewältigen eines Hoch-           erhöht werden, denn auch eine allgemeine
                              schulstudiums nötig sind. Das Maturitäts-          Erhöhung der Maturitätsquote würde die
                              zeugnis attestiert also die Studierfähigkeit; es   Anzahl der Studierenden in MINT-Fächern
                              muss von den Hochschulen als Zeichen der           kaum merklich erhöhen. Eine Verstärkung
                              Hochschulreife anerkannt werden und müsste         des Mathematikunterrichtes in den anderen
                              somit die Absolventen und Absolventinnen           Schwerpunktfächern dürfte ebenfalls wenig
                              befähigen, jedes Studium aufzunehmen.              Wirkung zeigen, da in diesen Schwerpunkt-
                                  Wenn jedoch die Kompetenzen während            fächern selbst gute Mathematikleistungen die
                              des Gymnasiums in den Nicht-Schwer-                Wahrscheinlichkeit eines MINT-Studiums
                              punkt-Fächern, je nach gewähltem Schwer-           nur geringfügig erhöhen.
                              punkt, unterschiedlich gefördert werden,
                              könnte die allgemeine Studierfähigkeit fak-
                              tisch nicht erfüllt sein. Aufgrund der Schwer-     Grafik 7
                              punktfachwahl ist ein erfolgreiches Studium        132 Studienanfänger(innen) im Bereich
                              in gewissen Gebieten dann nicht mehr mög-
                                                                                 MINT nach ihrem Schwerpunktfach im
                              lich, womit das Schwerpunktfach die poten-
                                                                                 Gymnasium, 2012
                              ziellen Studienrichtungen de facto limitieren
                                                                                 Daten: BFS (SHIS); Berechnungen: SKBF
                              würde. Dies soll am Beispiel von MINT-
                              Fächern (Mathematik, Informatik, Naturwis-
                              senschaften und Technik) verdeutlicht werden.             11
                              Der in den Medien beklagte Fachkräfteman-            12
                              gel in MINT-Berufen wirft die Frage auf, ob                           59
                              zu wenig Gymnasiastinnen und Gymnasias-              18
                              ten ein MINT-Studium aufnehmen. Rund
                              60 Prozent aller Studienanfängerinnen und
                              Studienanfänger in MINT-Studienfächern
                                                                                     MINT
                              haben bereits im Gymnasium ein Schwer-                 Sprachen
                              punktfach im Bereich MINT besucht (als                 W irtschaft und Recht
                              MINT-Schwerpunktfächer im Gymnasium                    Künste                          © SKBF
                              sind die Schwerpunkte Physik und Anwen-
                              dungen der Mathematik sowie Biologie und
                              Chemie definiert). Da durchschnittlich nur
                              20 bis 30 Prozent der Gymnasiastinnen und
                              Gymnasiasten diesen Schwerpunkt wählen,
                              wird also der Zugang zu MINT-Studienfä-
                              chern schon durch die Schwerpunktfachwahl
                              an den Gymnasien beschränkt. In multivari-
                              aten Analysen kann gezeigt werden, dass die
                              Wahrscheinlichkeit, dass ein MINT-Studium
                              gewählt wird, signifikant grösser ist, wenn
                              bereits im Gymnasium ein Schwerpunkt
                              MINT gewählt wurde, d.h. die Studienwahl
                              rührt nicht von anderen Faktoren her, wie
                              bspw. dem Geschlecht. Die Untersuchungen

Gymnasium Helveticum 2/2014                                                                                                   9
Gymnasium Helveticum 2/14 - Gymnasiale Bildung in der Schweiz La formation gymnasiale en Suisse - vsg - sspes
Rapport l’Éducation en Suisse 2014

                                                    La formation gymnasiale en Suisse –
                                                    réflexions basées sur le Rapport
                                                    l’Éducation en Suisse 2014
                                                    Stefanie Hof, CSRE

Graphique 1                                                                                                Après leur scolarité obligatoire, environ 20
 92 Solution choisie selon le niveau de compétences PISA à la fin de la scolarité                          pour cent des élèves suisses terminent le degré
 obligatoire                                                                                               secondaire II par l’obtention d’une maturité
 Données: OCDE (PISA 2009). Calculs: CSRE.                                                                 gymnasiale. Deux tiers d’entre eux suivent
                                                                                                           une formation de base professionnelle et quatre
                                                                                                           pour cent fréquentent une école de culture
      Gymnase
                                                                                                           générale. La solution envisagée à l’issue de la
     Formation                                                                                             scolarité obligatoire n’est pas le fruit du hasard.
professionnelle                                                                                            Les filles et les jeunes issus de la migration
         initiale
            ECG
                                                                                                           ont nettement moins souvent l’intention d’ef-
                                                                                                           fectuer une formation professionnelle que les
       Solution                                                                                            garçons et les jeunes suisses. Le choix de la
  intermédiaire
                                                                                                           formation ne dépend bien sûr pas seulement
                                                                                                           des préférences de l’élève et de ses parents,
                                                                                                           mais aussi du niveau de compétence atteint
      Niveau bas en mathématiques et dans la langue de scolarisation
      Niveau élevé dans la langue de scolarisation
                                                                                                           à la fin de la scolarité obligatoire. Les élèves
      Niveau moyen dans les deux branches                                                                  ayant de bons résultats en mathématiques
      Niveau élevé en mathématiques                                                                        et dans la langue de scolarisation optent en
      Niveau élevé en mathématiques et dans la langue de scolarisation                       © CSRE        grande majorité pour le gymnase; quant aux
                                                                                                           jeunes performants dans la seconde de ces
                                                                                                           deux branches uniquement, ils aspirent plus
                                                                                                           souvent à entrer dans une école de culture
                                                                                                           générale qu’à entamer une formation profes-
Graphique 2                                                                                                sionnelle.
119 Taux de maturités gymnasiales par canton, 2004 et 2011
Afin d’atténuer les variations annuelles, parfois considérables, des taux, le graphique indique les
taux moyens pour les années 2002 à 2004 et 2009 à 2011.                                                    Différences entre les cantons
Données: OFS.
                                                                                                           Les taux de maturités gymnasiales divergent
Taux de maturité en 2011
                                                                                                           fortement d’un canton à l’autre, variant entre
                                                                                                           15 et 30 pour cent. Malgré l’augmentation
                                                                                                           du taux de maturité au niveau national, ces
                                                                                                           différences sont restées constantes au fil des
                                                                                                           années. A l’heure actuelle, aucune raison fon-
                                                                                                           dée sur des preuves empiriques ne permet
                                                                                                           d’expliquer les différences de taux de matu-
                                                             Moyenne suisse                                rités gymnasiales observées entre cantons et
                                                                                                           régions linguistiques.

                                                                                                           L’évaluation du Règlement sur la reconnais-
                                         AG et TG                                                          sance des certificats de maturité gymnasiale
                                                                                                           de 1995 (EVAMAR II) a révélé une corréla-
                                                                                                           tion négative entre taux de maturités et niveau
                                                                                                           de compétences: plus le taux de maturité est
                                                                                                           haut, plus les compétences des bachelières et
 © CSRE                                                                        Taux de maturités en 2004   bacheliers sont faibles. Cette corrélation né-
                                                                                                           gative pourrait d’une part s’expliquer par le
                                                                                                           fait que les gymnases forment différemment
                                                                                                           les élèves, une supposition qui n’a pas été
  Le rapport «l’éducation en Suisse 2014» peut être commandé à: Centre suisse de coordination              étudiée jusqu’à aujourd’hui. Elle pourrait
  pour la recherche en éducation CSRE, www.skbf-csre.ch
                                                                                                           d’autre part être imputée aux différences entre

10                                                                                                                        Gymnasium Helveticum 2/2014
Rapport l’Éducation en Suisse 2014

                              les connaissances préalables des élèves au mo-       le nombre d’élèves est pratiquement iden-
                              ment de l’entrée au gymnase. Il est à ce propos      tique à l’entrée et à l’issue de la filière gym-
                              inquiétant que des jeunes ne disposant pas du        nasiale. Comme nous l’avons déjà mentionné,
                              niveau de compétence nécessaire puissent en-         le nombre d’élèves abandonnant le gymnase
                              tamer des études gymnasiales. Le graphique           n’est qu’approximatif, et les chiffres peuvent
                              3 montre donc des élèves de dernière année           être faussés par le fait que certains cantons
                              de scolarité obligatoire qui désirent entrer au      exportent ou importent des élèves d’autres
                              gymnase bien que leurs compétences ne les            cantons ou d’autres institutions de formation
                              y destinent pas. A la fin de la scolarité obli-      au cours de la scolarité gymnasiale, ou si
                              gatoire, les élèves dont les performances en         une part des élèves ne répète que la première
                              lecture ou en mathématiques sont insuffi-            année. Néanmoins, les calculs effectués sur
                              santes pourraient, le cas échéant, compenser         la base des données individuelles fournies
                              celles-ci. Il est par ailleurs frappant de consta-   par les cantons montrent des taux d’aban-
                              ter que, alors que la proportion des élèves qui      don similaires. Outre ces considérations, un
                              n’atteignent pas le niveau 4 de compétences          abandon représente une perte d’efficacité
                              en lecture, de même qu’en mathématiques,             tant pour l’individu concerné (prolongation
                              demeure inférieure à 10% dans les cantons            de la durée de formation) que pour la société
                              à faible taux de maturité ; elle avoisine 30%        (accroissement des coûts de formation), qu’il
                              dans les cantons à taux de maturités élevés.         serait possible d’éviter en réduisant les risques
                                                                                   d’abandon par une meilleure sélection à
                              Graphique 3                                          l’entrée au gymnase.
                              127 Elèves de dernière année qui
                                                                                   Graphique 4
                              atteignent un niveau de compétences
                              inférieur à 4 aux tests PISA et désirent             136 Départs précoces du gymnase
                                                                                   Moyenne de huit cycles.
                              entrer au gymnase, selon le taux
                                                                                   Données: OFS.
                              cantonal et maturités
                              Le graphique se fonde sur les données des
                              cantons ayant mené l’enquête PISA auprès d’un
                              échantillon supplémentaire d’élèves. Ces cantons
                              sont répartis dans trois catégories: taux de
                              maturités faible (15% en moyenne), moyen (19%)
                              et élevé (26%).
                              Données: OCDE (PISA 2009). Calcul: CSRE.

                                        faible   Taux de maturités   élevé
                                                      moyen

                                  Lecture
                                  Mathématiques
                                  Lecture et mathématiques           © CSRE

                              Ces différences de compétences entre les jeunes
                              entrant au gymnase ne sont pas décisives et
                              peuvent être compensées par les perfor-
                              mances fournies au cours de la formation
                              gymnasiale. Celles-ci peuvent être spécifique-                                        © CSRE
                              ment encouragées et, d’autre part, les élèves
                              les moins performants abandonnent générale-
                              ment cette filière en cours de route. Il n’existe
                              aucune donnée individuelle en ce domaine,
                              mais les différences sont importantes entre les
                              cantons. Alors que dans le canton de Genève
                              près de la moitié des élèves entrés au gymnase
                              n’obtiennent pas leur maturité, en Argovie,

Gymnasium Helveticum 2/2014                                                                                                     11
Rapport l’Éducation en Suisse 2014

                                                Les écarts de taux de maturités entre les can-     les élèves affichant de très mauvais résultats en
                                                tons influent également sur l’accès à la filière   mathématiques dans les cantons à faible taux
                                                gymnasiale. Alors que les très bons élèves ne      de maturités (Hof et Wolter, 2012).
                                                rencontrent pratiquement aucun problème
                                                à entrer au gymnase dans les cantons où le         Selon le taux cantonal de maturités, à com-
                                                taux de maturité est plutôt élevé, ce passage      pétences égales, les élèves ont plus ou moins
                                                peut s’avérer incertain même pour de bons          de chance d’entrer au gymnase (plus le taux
                                                élèves dans les cantons où le taux de maturité     est bas, plus la probabilité est mince). Des
                                                est très faible, car les places disponibles sont   cours d’appui extrascolaire payants pouvant
                                                moins nombreuses. Ces disparités au niveau         accroître les chances, le fait qu’un élève plu-
                                                des conditions initiales transparaissent par       tôt qu’un autre disposant des mêmes compé-
                                                exemple dans la fréquentation de cours d’ap-       tences entre au gymnase ne dépend pas du
                                                pui extrascolaire par de très bons élèves. Alors   hasard. La question se pose alors immédiate-
                                                que les bons élèves (en mathématiques) ne          ment de savoir si les élèves issus de certains
                                                suivent pratiquement pas de cours d’appui (en      milieux sociodémographiques et socioécono-
                                                comparaison avec les moins bons élèves) dans       miques sont surreprésentés ou sous-représen-
                                                les cantons à taux de maturités élevés, ils sont   tés. Le graphique 6 montre que le choix d’une
                                                pratiquement aussi nombreux à le faire que         formation gymnasiale dépend de l’environne-
                                                                                                   ment familial. Le graphique de gauche, par
                                                                                                   exemple, révèle qu’environ 80% des élèves
Graphique 5                                                                                        à très hautes compétences en sciences expéri-
                                                                                                   mentales qui proviennent d’un milieu socio-
121 Corrélation entre le taux de maturités et le taux des meilleurs et des moins
                                                                                                   économique privilégié veulent entrer au gym-
bons élèves ayant recours à un enseignement d’appui, par canton                                    nase au terme de la scolarité obligatoire. Le
Source: Hof et Wolter, 2012.                                                                       taux est de 60% seulement parmi les élèves
                                                                                                   possédant les mêmes compétences, mais pro-
Taux de maturités
                                                                                                   venant d’un milieu socioéconomique défa-
                                                                                                   vorisé. Il est toutefois frappant de constater
                                                                                                   le nombre d’élèves issus d’un milieu privilé-
                                            i
                                                                                                   gié qui, en raison de leurs compétences, ne
                                                                                                   semblent pas faits pour le gymnase: la pro-
                                                                                                   babilité qu’ils entrent au gymnase est six fois
                                                           f                                       plus élevée que pour les jeunes issus de milieux
                                                      d            f                               défavorisés. Si l’on rappelle qu’en principe
                                                               f       d
                                                                                                   aucun élève «très mauvais» ne devrait être
                                                                                                   admis au gymnase, ceci signifie que le pour-
                                                                                                   centage devrait être de zéro dans le graphique
                                                                                                   de droite, indépendamment du milieu, et donc
                                                                                                   de 100 dans le graphique de gauche. Ces élèves
                                                                                                   entrant au gymnase malgré de très mauvaises
                                                                                                   performances (graphique de droite) peuvent
                                                                                                   engendrer une perte d’efficacité s’ils aban-
                                    Ecart (en point de pourcentage) entre les taux des meilleurs   donnent ensuite leurs études gymnasiales (cf.
                                                   et des moins bons élèves en mathématiques
                                                                                                   plus haut) ou, plus tard, leurs études univer-
© CSRE                                                 ayant recours à un enseignement d’appui
                                                                                                   sitaires. Le graphique de gauche, selon lequel
                                                                                                   tous les très bons élèves (100%) n’entrent pas
                                                                                                   au gymnase – un fait dépendant du milieu
                                                                                                   dont ils proviennent –, révèle un potentiel
Graphique 6                                                                                        encore non exploité.
137 Origine socioéconomique des élèves à compétences très hautes (à gauche)
ou plutôt faibles (à droite) qui souhaitent entrer au gymnase au terme de la
scolarité obligatoire
Données: OCDE (PISA 2009). Calculs: CSRE.

Milieu socioéconomique
      défavorisé

         moyen

       privilégié

     Lecture               Mathématiques             Sciences                         © CSRE

12                                                                                                               Gymnasium Helveticum 2/2014
Rapport l’Éducation en Suisse 2014

                              Objectifs du gymnase                                 à entamer des études MINT. A l’inverse, les
                                                                                   bacheliers ayant une option spécifique MINT
                              En vertu de l’article 5 du Règlement sur la          qui obtiennent des notes basses en mathéma-
                              reconnaissance des certificats de maturité           tiques tendront moins à s’engager dans une
                              gymnasiale (RRM), il incombe au gymnase              filière d’études MINT. En ce qui concerne les
                              de dispenser une formation conférant aux             autres options spécifiques, une bonne note en
                              élèves la maturité requise pour entreprendre         mathématiques n’exerce un effet positif que
                              des études supérieures et de les préparer à          pour les langues ou l’option PPP. Cet effet est
                              assumer des responsabilités au sein de la so-        cependant relativement faible et n’équivaut
                              ciété. L’objectif de la formation gymnasiale         même pas à 40% de l’effet négatif associé à
                              consiste dès lors non seulement à acquérir           l’option spécifique. Pour augmenter les effec-
                              une «maturité sociale étoffée» (Eberle, Gehrer,      tifs des étudiants dans les branches MINT, il
                              Jaggi et al., 2008), mais aussi l’aptitude aux       faudrait, dans le système actuel, accroître le
                              études supérieures. Le plan d’études cadre           nombre d’élèves qui choisissent une option
                              subdivise ce second objectif en domaines             MINT au gymnase. Un relèvement général
                              d’études spécifiques et généraux, c’est-à-dire       du taux de maturité n’exercerait qu’une in-
                              en compétences disciplinaires et transversales.      fluence minime dans ce sens puisque seule
                              L’aptitude aux études supérieures englobe            une minorité d’élèves choisissent une option
                              toutes les compétences requises pour mener           spécifique MINT. Renforcer l’enseignement
                              avec succès des études dans une école supé-          des mathématiques dans les autres options
                              rieure. Le certificat de maturité atteste dès lors   spécifiques aurait également un effet limité,
                              de l’aptitude aux études. Il devrait donc être       dans la mesure où l’obtention de bons résul-
                              reconnu comme tel par les hautes écoles et           tats en mathématiques n’accroît que très peu
                              permettre aux titulaires d’accéder indifférem-       la probabilité de voir les bacheliers concernés
                              ment à toutes les filières d’études.                 entamer des études MINT.
                                  Si l’enseignement gymnasial applique, en
                              fonction de l’option spécifique choisie, des         Graphique 7
                              exigences différentes dans les autres disci-
                                                                                   132 Néo-étudiants dans les branches
                              plines, il se pourrait que les bacheliers con-
                                                                                   MINT en fonction de leur option
                              cernés ne bénéficient en réalité pas de cette
                              aptitude générale. Ils ne seront en effet pas à      spécifique au gymnase, 2012
                              même de réussir leurs études supérieures dans        Les données proviennent du gymnase de
                              certains domaines, de sorte que l’option spé-        Schaffhouse.
                                                                                   Données: OFS (SIUS). Calculs: CSRE.
                              cifique limite le choix de la filière d’études.
                              Ceci peut être illustré par l’exemple des disci-            11
                              plines MINT (mathématiques, informatique,              12
                              sciences naturelles et technique). Relevée par
                                                                                                      59
                              les médias, la pénurie observée dans les pro-
                                                                                     18
                              fessions MINT pousse à s’interroger sur le
                              profil des bacheliers qui s’intéressent à faire
                              des études dans ces domaines. Environ 60%
                              de tous les néo-étudiants dans les branches              MINT
                                                                                       Langues
                              MINT avaient déjà choisi une option spéci-
                                                                                       Economie et droit
                              fique dans ces domaines au gymnase (options              Arts                              © CSRE
                              spécifiques physique et application des mathé-
                              matiques, et chimie et biologie). Puisque,
                              en moyenne, seuls 20 à 30% des bacheliers
                              font ce choix, cela limite d’autant le nombre
                              d’étudiants qui opteront pour les branches
                              MINT au tertiaire. Les analyses multivariées
                              permettent de montrer que la probabilité
                              de voir un étudiant opter pour une branche
                              MINT au tertiaire est significativement plus
                              grande s’il a déjà choisi une option spécifique
                              MINT au gymnase. C’est dire que la corréla-
                              tion avec l’option spécifique ne dépend pas
                              d’autres facteurs, tel le sexe. Les études révè-
                              lent par ailleurs que la probabilité d’entamer
                              des études MINT présente une corrélation
                              positive avec la note de maturité en mathé-
                              matiques, c’est-à-dire qu’un très bon résultat
                              en mathématiques encourage les bacheliers

Gymnasium Helveticum 2/2014                                                                                                       13
Der VSG an der Didacta Lausanne: Table ronde, Fortsetzung

                                                   «Bereitet uns die Schule auf das
                                                   gesellschaftliche Leben, gemäss Art. 5
                                                   des MAR, vor?»
                                                   Beitrag zum Thema «Wie bereitet die Schule auf das staatsbürgerliche
                                                   Leben vor?», das an der vom VSG organisierten Table ronde an der Didacta
                                                   Suisse Lausanne diskutiert wurde.

                                                   Während der Diskussion der Table Ronde               Im Art. 5 kommt das all-umfassende Wort
                                                   an Didacta Lausanne wurden viele As-             «Nachhaltige Bildung» ins Spiel. Ist die
                                                   pekte dieses Themas angesprochen. Wich-          Schweizer Bildung wirklich nachhaltig? Wie
                                                   tig für die Union der Schülerorganisa-           viele MaturandInnen, welche kein Studium in
                                                   tionen CH/FL USO ist die Frage, ob die           Chemie oder Mathematik absolvieren, kön-
                                                   MAR überhaupt realistische Forderungen an        nen sich noch nach dem Schulabschluss an
                                                   die Schülerinnen und Schüler von heute stellt,   die genaue chemische Formel für die Photo-
                                                   ob die Schweizer Bildung nachhaltig ist und      synthese erinnern oder den Satz des Pythago-
                                                   wo das «informelle Lernen» seinen Platz fin-     ras herleiten? Sicherlich nur wenige.Vielmehr
                                                   det. Gemäss Art. 5 des MAR müssen Schüler        wird ihnen Allgemeinwissen beigebracht, wel-
                                                   alles können – unter anderem selbständig den-    ches zwar schön und gut ist, ihnen jedoch als
Elsa Lengeler, geboren in London, aufge-
                                                   ken, Informationen selber suchen, in Gruppen     Menschen nicht wirklich die Kapazitäten gibt,
wachsen in Basel, Bangalore (Indien) und
Biel, hat 2012 am Gymnase français in              arbeiten, ihre «Neugier, Vorstellungskraft und   sich im Leben durchzuschlagen.
Biel die zweisprachige Matura (deutsch/            Kommunikationsfähigkeit» entfalten, und sich         Viel wichtiger ist, wie auch während der
französisch) gemacht. Sie studiert                 in der heutigen Gesellschaft zurecht finden.     Diskussion angesprochen, die informelle Bil-
Rechtswissenschaft an der Universität
in Zürich und ist Präsidentin der USO.             Hier stellt sich die Frage, ob dies auf jeden    dung durch Teilnahme an ausserschulischen
                                                   Maturanden, jede Maturandin der Schweiz          Aktivitäten wie z.B. Vereine oder Schüleror-
                                                   anwendbar sein kann oder ob diese ideologi-      ganisationen. Hier lernt man nämlich sowohl
                                                   schen Vorstellungen unserer heutigen Realität    die gelernte Theorie in die Praxis umzuset-
                                                   nicht mehr entsprechen.                          zen als auch sehr viele weitere, für das Leben
                                                                                                    unglaublich wichtige Fähigkeiten. Ein gutes
                                                                                                    Beispiel wäre die Schülerorganisationen, wo
                                                                                                    man zum Beispiel durch Mitarbeit im Vor-
Union der Schülerorganisationen CH/FL                                                               stand unter anderem Zusammenarbeit, Orga-
Union des conseils d’étudiants CH/FL
Unione comitati studenteschi CH/FL                                                                  nisieren, Leiten und Verantwortung tragen
Gerberngasse 39                                                                                     lernt. Andere Beispiele, die ebenfalls erwähnt
Postfach 87                                         Im GH 01/2014, S. 13, erschien bereits ein      worden sind, waren das Organisieren des
3000 Bern 13                                        Beitrag von Nationalrat Jacques-André Maire
www.uso.ch                                                                                          Klassenlagers durch die Klasse selbst oder das
                                                    zu diesem Thema.
                                                                                                    Miteinbeziehen von Schülern im Gestalten
                                                                                                    einer Projektwoche. Genau in diesen Situa-
                                                                                                    tionen lernen sie, kommunikativ zu sein, ihrer
                                                                                                    Neugier nachzugehen und ihre Vorstellungs-
                                                                                                    kraft einzusetzen. Wichtig dabei ist, dass sich
 Unterrichtshefte
 Die bewährten, von                                                                                 die Schüler auch selber an ihrer Bildung be-
 Lehrkräften geschätzten                                                                            teiligen und sie sich nicht einfach über sich
 Vorbereitungshefte.                                                                                ergehen lassen.
 • A für Lehrkräfte aller Stufen
    in Deutsch, Französisch,
                                                                                                        Wenn die Schule uns wirklich aufs gesell-
    Deutsch-Englisch und           Neu ab Januar                                                    schaftliche Leben vorbereiten will, muss sie
    Italienisch-Romanisch.         2013                                                             sowohl die Nachhaltigkeit der formellen Bil-
 • B für Textiles Werken,          MA5/MB5/MC5                                                      dung sichern als auch die informelle Bildung
    Hauswirtschaft und             Mappen mit 60 Einzel­
    Fachlehrkräfte                 blättern für ein ganzes                                          unterstützen und ermöglichen. Zusätzlich
 • C für Kindergärtner/innen       Jahr mit 4er­Lochung für                                         muss sie Schülerinnen und Schüler ermuti-
 Notenhefte                        Ringordner.
                                                                                                    gen, sich ausserschulisch oder innerhalb der
 für Schülerbeurteilung.
                                                                                                    Schule zu engagieren. Denn nur durch das
                                                                                                    Engagement beider Seiten ist eine realistische
 VERLAG FÜR UNTERRICHTSMITTEL DES CLEVS                                                             Vorbereitung auf das gesellschaftliche Leben,
 6145 Fischbach, 04¥ 9¥7 30 30, Fax ¶4¥ 9¥7 00 ¥4                                                   wie es im Art. 5 des MAR vorgesehen ist, vor-
 info@unterrichtsheft.ch  www.unterrichtsheft.ch
                                                                                                    stellbar.

14                                                                                                               Gymnasium Helveticum 2/2014
La SSPES à Didacta Lausanne : table ronde, suite

                                                         L’école peut-elle développer le sens
                                                         de la responsabilité ?
                                                         Intervention sur le sujet « Comment l’école prépare-t-elle à la vie citoyenne ? »
                                                         lors de la table ronde organisée par la SSPES à Didacta Suisse Lausanne

                                                         L’article 5 du RRM1 stipule que « les élèves se        maturité ) ou de slogans bêtement ânonnés ?
                                                         préparent à exercer leur responsabilité à l’égard      Ces mots de Rimbaud résument bien la voie
                                                         d’eux-mêmes, d’autrui, de la société et de             menant à cette responsabilité personnelle :
                                                         la nature ». Que signifient concrètement ces           « Donc tu te dégages des communs élans ». « Si
                                                         propos ? La responsabilité s’exerce d’abord            je ne suis pas moi, qui le sera ? » s’interroge
                                                         envers soi-même. Je répète à mes élèves que            Rabbi Hillel. À chaque élève de jouer sa note
                                                         chacun a des talents propres à faire fructifier.       propre dans le grand concert de l’univers.
                                                         De plus tout étudiant, en n’importe quel                   « Mais si je ne réponds que de moi, suis-je
                                                         domaine, peut progresser : nul n’est pro-              encore moi ? » demande le Talmud 4. La res-
                                                         grammé à la nullité mathématique ou lin-               ponsabilité à l’égard de soi se prolonge dans
                                                         guistique. Comme le dit André Nataf, « Nous            une responsabilité pour autrui qui comprend
Proviseur au collège Saint-Michel à
Fribourg, Jacques de Coulon enseigne                     héritons de tout, sauf de nous-mêmes »2. Dans          deux volets : répondre à l’autre dans le dia-
aussi la philosophie. Formé auprès                       cette optique, le rôle du professeur n’est pas de      logue et répondre de l’autre par l’empathie.
d’Emmanuel Levinas, il a écrit plusieurs                 caresser l’élève dans le sens du poil en le lais-      Le cursus gymnasial devrait intégrer l’art du
ouvrages sur l’éducation ou la philo-
sophie, comme Petite philosophie                         sant suivre ses penchants, mais bien d’exiger          débat que nous pratiquons notamment dans
de l’éducation (Desclée de Brouwer),                     le meilleur de lui. Seuls des enseignants exi-         les cours de philosophie. Souvent, le débat
Philosophies, 365 graines de sagesse à                   geants permettront à l’élève de s’élever.              n’est pas un vrai dialogue. Au lieu d’écouter
cultiver (Jouvence) ou Les méditations
du bonheur qui vient de paraître dans la                     Que veut dire s’élever ? Au-dessus de quoi ?       l’autre, on pense surtout à ce qu’on va dire.
Petite Bibliothèque Payot. Il donne des                  Il s’agit de dépasser ses pulsions, répondent des      Or le dialogue, dit Pierre Hadot, « apprend à
conférences et anime des séminaires                      philosophes comme Kant ou Hegel qui fut                se mettre à la place de l’autre, donc à dépas-
tant en Suisse qu’à l’étranger.
                                                         proviseur de gymnase en Allemagne et qui               ser son point de vue »5. Si l’on veut vraiment
                                                         précise : « Entre la poussée du désir et sa satis-     répondre à son interlocuteur, il faut être ca-
                                                         faction, l’homme met la pensée alors que chez          pable de faire silence à l’intérieur de soi pour
                                                         l’animal les deux coïncident »3. L’un des défis        accueillir ses arguments, quitte à modifier sa
                                                         majeurs de l’éducation actuelle est d’ap-              vision. Dialoguer, c’est d’abord savoir faire le
                                                         prendre l’art de la distanciation par rapport          vide, se désencombrer de ses contenus men-
                                                         aux inclinations immédiates, ne serait-ce que          taux, pour s’exposer à l’autre. Concrètement,
                                                         pour ne pas être entraîné dans la spirale de la        lors d’un débat contradictoire entre deux
                                                         violence. Au lieu de monter tout de suite sur          élèves, je demande à chacun de résumer le
 L’intervention du Conseiller                            ses grands chevaux, l’élève prendra du recul et        discours d’autrui avant de s’exprimer. Chacun
 national Jacques-André Maire                            se mettra à la place du cocher. Cette compé-           se voit donc obligé d’écouter attentivement
 sur le même sujet a été publiée                         tence s’acquiert par l’observation de soi dans         son camarade.
 dans le GH 01/2014, p. 13.
                                                         diverses situations. Par exemple, je dis souvent           Enfin la responsabilité culmine dans la fa-
                                                         à mes élèves d’observer en silence leurs gestes        culté de se mettre à la place de l’autre, comme
                                                         lorsqu’ils entrent en classe trop agités.              dit Levinas : tout ce qui lui arrive, c’est à moi
                                                             Cette distanciation qui caractérise l’être         que cela arrive. Ce « à moi » est notre iden-
                                                         humain par rapport à l’animal consiste aussi à         tité la plus profonde, tant oubliée aujourd’hui
                                                         savoir réfléchir et faire un plan avant de se lancer   à l’heure du néolibéralisme et de la lutte des
                                                         dans une recherche. Nos élèves ressemblent             ego. Mais n’est-ce pas une utopie que de vou-
                                                         parfois au personnage oriental de Nasrudin.            loir développer l’empathie chez nos élèves ?
                                                         Pour construire sa maison, il achète tous les          Pour moi, c’est l’enjeu majeur de la formation
                                                         matériaux qu’on lui conseille et les empile pêle-      d’un être humain. Répondre d’autrui, oui,
                                                         mêle dans son jardin : poutres, briques ou vitres.     mais comment ? En encourageant et même
 1
     Règlement de la CDIP sur la reconnaissance des      Devant l’étonnement de ses amis face à cet             en instituant une entraide entre les élèves.
     certificats de maturité gymnasiale RRM              amas informe, il leur répond : « Mais j’ai acheté      Ceux qui brillent dans une discipline ne sont-
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     In : Albert Jacquard, Cinq milliards d’hommes       tout ce que vous m’avez dit ! » Que lui man-           ils pas aussi responsables des résultats des plus
     dans un vaisseau, Seuil, 1984, p. 84.
                                                         que-t-il ? Un architecte. Nos élèves oublient          faibles ? Les ont-ils suffisamment aidés ? Une
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     Hegel, Morceaux choisis II, Gallimard 1969,                                                                classe n’est pas une somme d’individus isolés
                                                         eux aussi leur architecte intérieur. Cette dis-
     p. 98.
                                                         tance réflexive permet aussi de s’interroger           travaillant chacun pour soi et en concurrence
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     Traité Aboth, b.a.
                                                         sur l’origine de nos opinions. D’où vient              les uns avec les autres. C’est un tout qui est
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     P. Hadot, Qu’est-ce que la philosophie antique ?,
                                                         cette affirmation sur l’islam ? D’une réflexion        PLUS que l’addition des élèves. Ce PLUS est
     Gallimard, 1995, p. 163.
                                                         personnelle longuement mûrie (menée à …                l’esprit de solidarité et d’entraide.

Gymnasium Helveticum 2/2014                                                                                                                                  15
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